Devant quitter son local faute de renouvellement de bail, l'association Espoir Enfants de Bouzaréah se retourne vers les autorités de la commune et de la wilaya déléguée pour lui venir en aide.L 'association Espoir Enfants de Bouzaréah (Alger) va devoir quitter son local loué auprès d'un particulier en juin prochain. La centaine d'enfants handicapés mentaux risquent ainsi de retourner chez eux. «Le bail expirera fin juin. Le propriétaire est dans son droit de réclamer son bien. Je ne m'y oppose absolument pas. Par contre, nous aurions voulu que l'Etat accorde un peu plus d'attention à notre situation en mettant à notre disposition un siège décent», déclare la présidente de l'association, Mme Ammour.L'association, contrainte de changer de siège depuis son lancement en 2008, vit chichement. Les parents n'ont pas obligation de participer aux frais, certains ne payant même pas les 1000 DA d'adhésion. «Nous avons loué pendant deux ans à Boushaki et nous louons depuis cinq ans ce niveau de villa à la cité Beauséjour à 52 000 DA le mois. C'est n'est que cette année que la DAS, censée nous défendre, nous a alloué un budget de 500 000 DA.On a trouvé un nouveau siège, mais le loyer de 80 000 DA qui nous est demandé est trop cher. Sans les dons de bienfaiteurs, on ne s'en sort pas», ajoute Mme Ammour. Les autorités de la commune et même de la wilaya déléguée déclarent qu'elles ne peuvent pas aider financièrement l'association. L'actuel président d'APC, sollicité, dit qu'il ne peut pas dégager de budget, mais qu'il serait, par contre, prêt à fournir du mobilier. «Mais pour en faire quoi si nous devons quitter le siège en juin prochain '» s'interroge-t-elle.Une centaine d'enfants trisomiques, autistes ou en retard mental sont pris en charge par des psychologues cliniciennes, des orthophonistes et trois éducatrices. «70 enfants sont accompagnés actuellement contre plus de 160 au tout début de notre engagement. Des parents viennent de Baraki et de Aïn Benian. Notre travail a payé.Les gens nous connaissent de réputation, on n'a pas besoin de faire du bruit», signale Mme Ammour, qui a fait le serment d'aider les enfants handicapés et leurs parents après la disparition de son fils handicapé à l'âge de 8 ans.L'association, qui a pris en charge quelque 300 enfants depuis son lancement, a permis à une trentaine d'entre eux de rejoindre des classes intégrées, mises en place conjointement par les ministères de l'Education nationale et de la Solidarité.«Chaque enfant est un cas à part et nécessite un suivi particulier», explique la présidente de l'association, qui prend aussi en charge l'accompagnement des parents pour leur faciliter la prise en charge de leurs enfants handicapés. Mme Ammour regrette l'absence d'insertion des enfants handicapés.«Il ne suffit pas d'intégrer les enfants dans des classes pour enfants normaux. Il doit y avoir un accompagnement, après, de la société», suggère-t-elle. Les pouvoirs publics sont interpellés pour mettre à la disposition de l'association Espoir Enfants un local décent. L'espoir sera-t-il permis de voir la wilaya sensibilisée sur le travail d'une association qui fait de l'aide à des enfants diminués un sacerdoce '
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Posté Le : 17/03/2015
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Nadir Iddir
Source : www.elwatan.com