Algérie

Une association algérienne réclame à Hollande un droit de riposte sur des TV françaises Suite au geste insultant du sénateur Gérard Longuet



Le Rassemblement démocratique algérien pour la paix (RDAP), une association des droits de l'homme implantée en France et présidée par Saada Zaoui, a adressé une lettre au président François Hollande lui réclamant un «droit de rétorque», sur les chaînes de télévision «Public Sénat», LCI et «France 2» suite aux offenses subies par le geste dégradant à l'encontre de l'Algérie du sénateur et ancien ministre français de la Défense, Gérard Longuet, et le député du Front national (FN), Gilbert Collard.
«Nous vous réclamons un droit de réponse à ces offenses et mépris, sur les chaînes où ses gestes indécents ont été commis», a précisé le RDAP interpellant par la même occasion le chef de l'Etat français sur une action pénale imminente devant le tribunal correctionnel de Paris pour ces délits non couverts par l'immunité parlementaire.
«Nous déplorons l'absence d'initiative de la Chancellerie et du Parquet de Paris, ayant toute latitude de poursuivre les faits d'office, comme les y autorisent la loi», souligne cette association dans sa lettre citée par l'APS.
L'association estime que l'inaction de la présidence française s'apparente à un silence insoutenable alors que le 17 octobre dernier, le chef d'Etat français avait fait un geste et affirmé reconnaître avec lucidité les faits du 17 octobre 1961.
Cette association juge également que «les actes et propos de ces élus ont une portée visant l'ensemble du peuple algérien et les institutions de la République algérienne».
Selon le porte-parole de la RDAP, M. François Hollande, doit sévir et adopter «une action adaptée et proportionnelle à de tels actes».
En outre, l'association a aussi mené son combat en direction des députés et des sénateurs en adressant le mois dernier un courrier aux présidents du Sénat et de l'Assemblée nationale afin qu'ils sanctionnent à leur niveau ce geste infamant car il touche «la mémoire de centaines de milliers de martyrs tombés pour la cause nationale», a-t-elle affirmé.
C'est dans cette perspective que l'avocat Ben Anthony a été chargé d'organiser les suites judiciaires devant le tribunal correctionnel de Paris.
L'association a affirmé, d'autre part, se réserver le droit de poursuivre les auteurs devant les juridictions pénales algériennes, sous une qualification autre que celle intentée en France, conformément aux articles 144 et 149 du code pénal algérien, portant outrages et violences à fonctionnaires et institutions de l'Etat.
Par ailleurs, dans cette lettre l'association a également demandé «la restitution des clés de la ville d'Alger et du sabre que la France a omis de restituer à l'Algérie après l'Indépendance».
Une demande qui ne fera pas l'unanimité en France à l'instar de certains journalistes qui estiment que ces biens «furent rapatriés avec une partie des collections en métropole et inscrits sur l'inventaire du Musée de l'Armée et qu'il s'agit donc de trésors nationaux français, inaliénables.
«Pour sa part, M. Zaoui estime que «la restitution de ces symboles restera gravée dans l'histoire et dans la mémoire collective des Algériens». Elle sera un puissant message d'apaisement et de non-adhésion aux comportements de ces deux élus


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