Algérie

Une artiste syrienne rescapée de Raqqa expose à Tipasa



Aliya Al Aday, une artiste autodidacte syrienne (45 ans), avait échappé à la barbarie des criminels de Daech.Elle est la fille de la défunte Fatma Fettaka de Hadjout, l'épouse du défunt enseignant syrien, Sar Eddine Al Aday, qui avait évolué avec l'équipe de basket-ball de Hadjout, avant de regagner son pays en 1968. Notre interlocutrice est l'épouse d'un ingénieur et maman de 6 enfants. D'un commun accord avec son mari et ses enfants, elle avait bradé sa maison et ses biens, dès que leur ville avait fait l'objet des bombardements et de l'incursion des troupes de Daech le 1er janvier 2015.Aliya Al Aday avait organisé sa fuite pour regagner l'Algérie le 3 septembre 2015. Elle est la nièce du chahid Fettaka Ali. Sa grand-mère maternelle était une moudjahida très active. En dépit du déchirement vécu à cause de la crise qui s'est abattue sur son pays, la Syrie, Aliya Al Aday, intelligente et très passionnée par l'art et l'écriture, s'est repliée à Hadjout.Elle essaye de survivre grâce aux produits de ses travaux sur la poterie, le verre, le bois et les accessoires pour les femmes. «Depuis mon arrivée en Algérie, nous dit-elle, j'ai réussi à fabriquer 500 ?uvres.» Avec un grand doigté, une maîtrise, une richesse culturelle et une imagination innée, la rescapée de Raqqa est arrivée à fabriquer des «choses» artisanales avec une touche algéro-syrienne.Elle avait entrepris des démarches pour obtenir des documents qui lui permettent de sortir de l'ombre. Elle avait exposé dans les centres de jeunes à Kouba, Bordj El Kiffan, à l'ambassade du Venezuela, Tipasa et Cherchell. C'est au niveau de l'annexe de l'ONCI du Chenoua que nous avons pu croiser l'artisane syrienne et découvrir ses fabuleux objets fabriqués. Une année passée à étudier la langue française à l'université en Syrie lui permet de comprendre des mots français.Elle avait été invitée par l'ONCI pour participer à la célébration du Mois du patrimoine à Tipasa. Les images dramatiques vécues à Homs (Syrie) continuent à défiler dans l'esprit de la rescapée. Elle avait été soutenue depuis son arrivée à Hadjout. Elle s'attelle à travailler pour permettre à son mari et à ses enfants de rejoindre l'Algérie afin que leur foyer puisse retrouver son unité. Ses enfants sont diplômés de l'université, d'autres continuent à étudier. Aliya Al Aday croit en sa bonne étoile protectrice.




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