Le contraste est saisissant. D'un côté, la jeunesse de l'artiste-peintre, 27 ans, de l'autre, la qualité du travail, réalisée par Mounia Baouche. Artiste plasticienne, sculpteure, qui est manifestement tombée dans l'art visuel, tel Obélix dans la potion magique, depuis sa tendre enfance. D'où la qualité de ses ?uvres.Son intérêt pour l'art visuel est quasiment inné chez elle, car depuis son enfance, elle aime les couleurs et les formes et il devient avec l'âge une passion, qui ne la quittera jamais. Une autre passion se développera en même temps, le modelage, qui va lui faire aimer la sculpture et tous les genres de peintures, une richesse qui la nourrit.
Après le lycée, elle a décidé de compléter sa connaissance en s'inscrivant au concours d'entrée à l'Ecole des beaux-arts d'Azazga. Après deux années d'études, elle est major de promo. Et pour parfaire encore ses connaissances, elle s'inscrit à l'Ecole des beaux-arts de Mostaganem où elle changera de spécialité : elle fera de la sculpture.
Cependant, ce qui l'a distingue des autres artistes-peintres de sa génération du moins évoluant en Algérie, c'est de composer avec la même ferveur ses paysages, ses sculptures, ses nus sans être vulgaire. Elle est consciente du fait que la société béjaouie en particulier et algérienne en général soit conservatrice, mais ses travaux de nus, notamment symbolisent, explique Mounia Baouche, "certaines situations liées à la nature, à la vie, sans vulgarité aucune."
Et quand elle participe à des expositions à Béjaïa et à Mostaganem - une quinzaine à son actif, mais pas à l'étranger encore ? ses nus interpellent, forcément. "Les gens qui comprennent, m'encouragent dans mon travail, à commencer par mes parents. Mais ce n'est pas toujours le cas : certaines personnes, qui n'ont rien avoir avec l'art, refusent ma manière de voir les choses. Mais je respecte leur opinion. Malgré cela, rien ne me fera changer pour autant."
Toutefois, globalement, elle est plutôt encouragée. Lors d'une exposition, un père accompagné de sa fille de 11 ans, dessinatrice de manga en herbe, lui avait dit qu'il avait adoré l'exposition et qu'il avait admiré son travail, des tableaux et des sculptures qu'il avait jugés emblématiques. Il était admiratif du talent de cette artiste et de son audace : "Tu es une fille, jeune, et tu ne crains pas de dessiner du nu alors que tu évolues dans une société plutôt conservatrice". Mounia Baouche est une jeune artiste à encourager et à suivre !
M. Ouyougoute
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Posté Le : 19/03/2018
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : OUYOUGOUTE Moussa
Source : www.liberte-algerie.com