Sur la base de la loi de finances de 2008, le décret exécutif n°11-300 du
22 août 2011, paru dans le Journal officiel n°49, définit la nature de
l'endettement des communes arrêté au 31 décembre 2006. Ainsi, le compte
d'affectation spéciale du Trésor n°302-061 prendra en charge les dettes
contractées par les APC auprès de la
CNEP/Banque dans le cadre du financement des programmes de
logements promotionnels. L'Etat vient au secours des assemblées populaires
communales déjà fortement endettées et s'engage donc à payer un peu plus de 30
milliards de DA pour éponger une ardoise qui met à mal pratiquement toutes les
communes du pays. Au hit-parade des APC endettées, celles de la wilaya d'Alger
avec 18,8 milliards de DA, Bouira avec 2,1 MDS, Tizi Ouzou, 1,9 MD, Sétif, 1,2 MD,
alors que les communes d'Oran ne cumulent que 19,8 millions de DA. Ces mesures,
déjà annoncées, soulageront des communes en butte à d'importants déficits
financiers qui ne cessent de s'accumuler.
Le ministre des Finances, Karim Djoudi, s'était
alors prononcé sur la question en soulignant la nécessité de venir en aide aux
assemblées populaires communales, en leur qualité de moteur du développement
local, par notamment un allégement de leur endettement alors que plusieurs
mesures ont été prises par le gouvernement, telle la création de 3400 postes
d'emploi dans les différentes APC pour renforcer le fonctionnement des
collectivités dans son volet gestion, par notamment l'informatisation. La
réforme de la fiscalité locale a pris, quant à elle, en compte une nouvelle
répartition dans le produit de l'impôt sur le revenu global ainsi que le
relèvement de la taxe sur le chiffre d'affaires applicable sur le transport par
canalisation qui sera de 1% pour les communes. Officieusement, il y aurait 1300
communes sur 1541 qui souffrent toujours de déficits financiers alors que dans
une de ses interventions à l'Assemblée populaire nationale (APN), Daho Ould Kablia
avait parlé d'«une nette amélioration».
Dans ce cadre, il avait indiqué que le nombre des communes déficitaires
était passé de 1138 en 2006 à 417 en 2009 et que le déficit budgétaire de ces
dernières avait enregistré une baisse de 10,5 milliards DA à 3,3 milliards DA
durant la même période. Selon le ministre de l'Intérieur, «le déficit
budgétaire des communes est dû notamment à la centralisation des activités
économiques qui conduit à une distribution inéquitable de l'assiette fiscale», à
«l'endettement répétitif des collectivités locales en dépit des différentes
opérations d'assainissement engagées» et à la «faiblesse du rendement des biens
locaux qui ne dépasse pas les 7% des ressources locales des collectivités
locales».
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Posté Le : 08/10/2011
Posté par : sofiane
Ecrit par : Moncef Wafi
Source : www.lequotidien-oran.com