En septembre prochain, une douzaine d’Etats américains équiperont leurs policiers d’appareils mobiles de reconnaissance faciale qui, reliés à un iPhone, pourront se connecter à une base de données gérée par une firme privée. Avec le MORIS, de la société BI2 Technologies, la détection de personnes potentiellement dangereuses passe de la pratique militaire antiterroriste dans des pays en guerre à la suspicion policière dans le monde civil. MORIS est l’acronyme, en marque déposée, de Mobile Offender Recognition and Identification System : système mobile de reconnaissance et d’identification des délinquants. Les esprits pointilleux ne manqueront pas de souligner que, dans la dénomination même de l’appareil, son usage fait de tout individu examiné non pas un suspect, mais un délinquant. Normalement, il ne devrait servir qu’à retrouver des prisonniers évadés qui sont, en général et sauf erreur judiciaire, des délinquants avérés. Les policiers, qui ont testé l’outil, assurent qu’il renforcera non seulement la lutte contre les criminels, mais aussi la détection de personnes ayant de faux papiers. Reste la question de la base de données criminelles. Elle est alimentée par les polices locales et gérée par le constructeur du MORIS, firme privée. Ce qui annonce de rudes polémiques sur le fichage informatique, en plus des contentieux sur les excès de zèle ou les imprudences de certains policiers.
Posté Le : 16/08/2011
Posté par : sofiane
Ecrit par : Horizons
Source : www.horizons.com