Algérie

Une appellation qui ne fait pas l'unanimité La mosquée El Kawthar de Blida



Une appellation qui ne fait pas l'unanimité La mosquée El Kawthar de Blida
En 1860, les Français avaient rasé l'ancienne mosquée pour construire l'église Saint-Charles.La mosquée El Kawthar de Blida, l'une des plus grandes à l'échelle nationale, serait construite sur un ancien lieu de culte musulman bâti par le fondateur de la ville, en l'occurrence Sidi El Kebir.
Les Français avaient rasé, vers 1860, l'ancienne mosquée pour construire à la place l'église Saint-Charles.
Après l'indépendance, les Blidéens, ont, à leur tour, rasé cette église pour reconstruire une mosquée.
Inaugurée au début des années 1980, cette mosquée a été baptisée El Kawthar, mais cette appellation ne semble pas faire l'unanimité.
Pour Sidi Moussa Mohamed Fouzi, grand passionné de l'histoire de Blida et ingénieur de formation, les mosquées ont toujours été baptisées des noms des compagnons de notre Prophète (QSSSL), de grands personnages du monde musulman, de grands imams, de grandes et premières batailles de l'ère musulmane, les saints, et les endroits sacrés, mais jamais par des noms du paradis ou une de ses parties comme c'est le cas de l'appellation El Kawthar, qui signifie une rivière au paradis. «Pourquoi cette mosquée n'a pas été rebaptisée Sidi Ahmed El Kebir, le fondateur de Blida. L'ancienne mosquée portait déjà son nom avant la colonisation '», s'interroge Sidi Moussa Mohamed Fouzi. «C'est vraiment une injustice de ne pas lui avoir redonné son ancien nom. Une injustice historique envers le fondateur de la ville de Blida, Sidi Ahmed El Kebir», poursuit-il.
Notre interlocuteur considère que les habitants de Blida ont été injustes envers le fondateur de leur ville. «Et je peux même dire qu'ils ont été quelque peu ingrats envers cet illustre personnage sans qui Blida n'aurait pas existé», insiste-t-il.
Une ingratitude plus que confirmée, puisque aucun boulevard, rue, établissement ou édifice à Blida n'ont été baptisés au nom du fondateur de cette ville et saint homme à la fois.
Pour Sidi Moussa Mohamed Fouzi, les Blidéens doivent non seulement se réconcilier avec leur histoire, mais surtout protéger le peu de vestiges qui existent à Blida. «Faut-il rappeler que les Blidéens ont également été passifs, laissant démolir un hammam datant de presque deux siècles et en permettant la construction, à la place de ce patrimoine historique de Blida, un petit bâtiment hideux», fulmine-t-il.
A Blida existe une association des notables de cette ville. Mais la ville se dégrade et a perdu ses repères, alors que cette association semble sombrer dans un éternel chaos !


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