Algérie

Une annonce «contrôlée» '



La simultanéité de l'annonce d'un rapprochement entre l'Arabie Saoudite et Israël, par le prince héritier Mohamed Ben Salmane d'une part, lors d'une intervention sur la chaîne de télévision Fox News, le 20 septembre dernier, et d'autre part par le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu, dans son discours à l'Assemblée générale de l'ONU, deux jours plus tard, est-elle concertée entre les deux parties ' Dans ce contexte, la récente divulgation de la rencontre entre le ministre israélien des Affaires étrangères et son homologue libyenne remonte à la mémoire, ainsi que tout ce qui s'est passé et ce qui a été dit autour. La fuite au sujet de cette rencontre à Rome entre les deux ministres a été très mal accueillie par les Libyens, entraînant le limogeage de la ministre libyenne des Affaires étrangères et mettant fin ou étouffant les tentatives de rapprochement dans la discrétion entre les deux pays. Dans ce sillage, il faut se rappeler, surtout, les déclarations du Premier ministre israélien à la presse, qui a réprimandé son ministre des Affaires étrangères, tout en avouant qu'il s'agit d'une « exception » et « qu'il est très important de maintenir ces canaux discrets qui peuvent éventuellement s'épanouir et se transformer en relations ouvertes, mais pas nécessairement de manière incontrôlée. En soi, ils n'ont pas nécessairement à être rendus publics de manière incontrôlée », a-t-il insisté. Ce qui laisse croire que l'annonce d'un rapprochement entre l'Arabie Saoudite et Israël a été rendue publique « de manière contrôlée ». Mais, si le Premier ministre semble emballé par l'idée de « conclure un accord de paix avec l'Arabie Saoudite », sans parler de normalisation ou des accords d'Abraham, ou nuançant une normalisation des relations diplomatiques sans le dire en termes crus, allant jusqu'à affirmer que « la paix avec l'Arabie saoudite peut être réalisée sous la direction du Président Joe Biden », la partie saoudienne reste légèrement réservée. L'Arabie saoudite et Israël se « rapprochent » d'une normalisation de leurs relations, a déclaré, dans ce cadre, le prince héritier Mohamed Ben Salmane, dans un entretien diffusé, le 20 septembre, par la chaîne Fox News, prenant soin d'ajouter que « pour nous, la question palestinienne est très importante. Nous devons la résoudre ». Résoudre la question palestinienne c'est faire accepter aux Israéliens la solution à deux Etats, chose que l'entité sioniste, particulièrement ce gouvernement extrémiste, rejette. Dans cet ordre d'idées, si les Israéliens tiennent vraiment à un accord de paix avec l'Arabie Saoudite, ils doivent arrêter l'installation des nouvelles colonies, se retirer des terres palestiniennes occupées et accepter la création d'Etat palestinien indépendant. Pour le moment, le Premier ministre israélien fait une demande contraire à ces principes, en déclarant lors de son intervention devant l'Assemblée générale de l'ONU que c'est aux Palestiniens de reconnaître le droit du peuple israélien d'avoir son Etat.


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