Algérie

Une année sabbatique en 2016



Une année sabbatique en 2016
A la faveur de la tenue de la cinquième édition du festival L'Eté en musique, le poète Lounis Aït Menguellet a enflammé, jeudi soir, le théâtre de verdure Saïd Mekbel à Riadh El Feth. Le public était des plus nombreux.En l'espace de trois heures, le chanteur a revisité certains de ses anciens morceaux et quelques titres de son nouvel album Isfra, sorti en 2014. Lors d'un point de presse, précédent son concert, le chanteur engagé, dont la beauté des textes rivalise avec celles des plus grands paroliers du monde, a rappelé que ce concert marque la fin de la tournée nationale qu'il a effectué dans le cadre de la promotion de son album Isfra. Il estime que les moments forts, qui ont caractérisé cette tournée, sont les régions qu'il a visitées, notamment El Kala et Saïda. «J'ai été, dit-il, agréablement, surpris aussi bien par la région que par ses habitants.J'ai eu un accueil auquel je ne m'y attendais pas. Ces voyages m'ont fait rappeler ma jeunesse où j'ai effectué beaucoup de voyages par route en Algérie entre les années 1970 et 1980.» Si sa tournée s'est bien achevée, le chanteur annonce qu'il a l'intention de prendre une année sabbatique en 2016, pour préparer, éventuellement, un nouvel album et plancher sur ses cinquante ans de carrière.A la question de savoir s'il ambitionne de réaliser un duo avec le chanteur Idir, il répond : «Cela serait avec plaisir, seulement Idir tourne beaucoup plus en France qu'en Algérie.C'est dommage. Seulement, j'aurai aimé le voir faire quelque chose dans son pays car c'est quelqu'un qui est très estimé. On gagnerait à ce qu'il se produise ici. S'il décide de se produire en Algérie et qu'il souhaite qu'on fasse quelque chose ensemble, j'accepterai avec plaisir.»Lounis Aït Menguellet est un être à l'esprit libre, un personnage attachant dont ses chansons appartiennent à, présent, tout le monde. Son public n'est pas kabyle mais varié. Il reconnaît que le phénomène est assez nouveau. Il soutient que cela lui fait plaisir de voir des arabophones assister à ses spectacles.«Cela me fait penser qu'il y a des gens qui se rendent compte qu'on est du même pays et qu'on est des Algériens. On vit dans le même pays et on se doit de faire l'effort de se comprendre. Je crois que voir un effort de la part des arabophones, cela ne peut faire que plaisir car, généralement, c'est toujours nous qui allons au devant de l'autre», développe t-il.Lounis Aït Menguellet estime que depuis qu'il travaille avec son fils Djaffar, ses albums ont pris une autre tournure. Avant, il faisait les choses de façon basique, mais depuis l'arrivée de son fils, cela a changé.Ce dernier a introduit une nouvelle instrumentation. «J'espère que tant que je chanterai, il sera avec moi», souhaite-t-il.Concernant le devenir de la chanson d'expression kabyle, le poète est convaincu qu'elle a de beaux jours devant elle. Il a remarqué ces dernières années que le jeune public suit son actualité. «Il y a, précise t-il, une sorte de relève entre les parents et leurs enfants. Cela me donne encore de l'envie de travailler davantage pour faire plaisir à mon public, et ce, à travers l'Algérie. Cette continuité est à même de prouver que la chanson kabyle a de beaux jours devant elle.»




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