Algérie

Une année fructueuse pour le cinéma algérien



Une année fructueuse pour le cinéma algérien
Photo : Sahel
Par Fodhil Belloul
Le cinéma algérien se porte mieux. Faire du cinéma et promouvoir l'activité cinématographique s'inscrivent plus fortement dans l'expression culturelle et artistique. L'année 2011 aura offert quelques occasions de constater la meilleure santé du 7ème art algérien. De nouvelles images émergent des écrans, et expriment une vision souvent inédite de notre société. Nombre de festivals, de journées, de rencontres ont marqué cette année. Des réseaux autour du cinéma se créent, des projets collectifs voient le jour. A l'étranger, une réelle curiosité des festivals et des partenaires se fait sentir. Cette tendance est portée par une jeune génération de cinéastes, formée à l'étranger ou issue de la cinéphilie. Ils s'appellent Djamil Beloucif, Lamine Ammar Khodja, Mounia Meddour, Drifa Menazer et bien d'autres. La plupart ont réalisé cette année leur première 'uvre, d'autres encore sont plus aguerris, mais ces nouveaux cinéastes partagent quelques spécificités, la plus marquante étant celle de faire du court métrage. Bien sûr, l'absence d'une industrie cinématographique, donc de moyens, et une politique culturelle souvent décevante sont des facteurs qui peuvent expliquer le phénomène, mais la nécessité de s'exprimer dans une certaine forme d'urgence, de vouloir combler tout de suite un vide créé par des années tragiques qui ont empêché la transmission joue aussi son rôle dans la prédominance de la forme courte dans le cinéma. Les exemples ne manquent pas. A l'instar de Thala Production, qui a monté le projet Alger Demain les films, cinq courts métrages qui connaissent un franc succès en Algérie et à l'étranger, notamment Demain Alger ' d'Amine Sidi Boumediene, en compétition dans plusieurs festivals à l'étranger pour l'année à venir. La forme documentaire se taille aussi la part du lion cette année. Elle constitue le versant plus militant du cinéma algérien depuis toujours. Le travail accompli par des associations comme Cinéma et Mémoire qui a permis à 6 stagiaires de réaliser leur premier documentaire remet cette forme cinématographique au premier plan. L'année 2011 est une bonne cuvée, de primeur certes, mais qui promet de belles années à venir.


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