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Une année et c'est "la quille"


Une année et c'est
Une bonne nouvelle pour les futurs appelésDans les cafés, cette décision du président est le sujet de discussion principal du week-end, elle a même évincé le football...Le Service national est officiellement passé à un an. Le Conseil des ministres de mercredi dernier a approuvé le projet de loi relatif à la réduction de sa durée. Une nouvelle qui enchante les jeunes Algériens. Que ce soit dans la rue ou sur les réseaux sociaux, ils ont exprimé leur joie quant à cette promesse électorale que venait de concrétiser le président. Dés que la nouvelle est tombée, les jeunes commençaient à s'interroger sur sa véracité et la date de sa mise en oeuvre. Dans les cafés, c'est la discussions principale du week-end, elle a même évincé le football avec la préparation de l'Equipe nationale au Mondial et surtout la finale de la Ligue des champions de ce soir. «Walate l'armée aâme (ils disent que le Service national a été réduit à un an)», lance un jeune à ses amis attablés à la terrasse d'un café. «Oui, c'est vrai c'est une très bonne nouvelle. Une année ça passe très vite, en plus à ce qu'il paraît cette année sera comptabilisée comme une année de travail lorsce qu'on prendra notre retraite», lui répond l'un de ses amis avec un large sourire. Ce groupe de jeunes n'est pas le seul à apprécier cette nouvelle. Aïssa, lui, est un étudiant en architecture qui doit soutenir sa thèse le mois prochain. «Le Service national me stresse plus que ma soutenance. Perdre comme ça 18 mois, au moment où la vie est de plus en plus difficile, me fait très peur!», affirme-t-il. «Mais 12 mois et en plus c'est comptabilisé dans la retraite, ça passe», ajoute-t-il d'un air soulagé. Hakim est aussi étudiant. Il affirme ne jamais avoir été «branché» Service national. Néanmoins, la réduction de sa durée lui donne à réfléchir! «Cela m'encourage vraiment à aller le passer. Un an ça passe vite, en plus c'est une bonne expérience. Le Service national forme les hommes. Et on sent au moins que l'on a rendu service à notre patrie», soutient-il, en affirmant que désormais, il est prêt à le passer. Même son de cloche chez Mahmoud qui a terminé ses études depuis deux ans! Il a reçu trois ordres d'appel, et vit constamment dans la crainte d'être arrêté dans un barrage de gendarmerie et d'être envoyé directement en caserne. «Je suis traumatisé! Mais je n'allais quand même pas sacrifier 18 mois de ma vie, même si je m'occupe avec de petits boulots. Mais le fait que ça soit un an, et en plus c'est considéré comme une expérience professionnelle m'a fait changer d'avis!», assure-t-il. «Je prépare mes affaires ce week-end, et dès dimanche je vais me présenter à la caserne de la gendarmerie de ma ville pour aller passer mon Service national. Je me libérerai d'un fardeau. Et d'ici l'été prochain, ce sera la délivrance une bonne fois pour toutes», fait-il savoir. Bilel, lui, est appelé à entrer en caserne dans les prochains jours. Il se renseigne à droite, à gauche pour savoir quand sera officiellement publié le décret. Et s'il sera touché par cette réduction de la durée. Même interrogation chez Nadir, un appelé qui a eu une permission de quelques jours. Cela fait neufs mois qu'il est dans les rangs de l'Armée nationale populaire. «Je veux savoir si cette décision est rétroactive, et si je suis concerné par la chose' Il ne me restera que trois mois à tirer au lieu de neuf autres mois. Ça serait un très beau cadeau, à la fin de l'été je serai de retour à la maison», se demande-t-il. Nadir accueille donc avec joie cette décision du président, «même au cas où je ne serai pas concerné». Néanmoins, il regrette qu'il n' y ait pas eu une révision de la solde (salaire) allouée aux appelés. «Cela aurait été la cerise sur le gâteau. Les jeunes feront la chaîne pour passer l'armée...», rétorque-t-il. Par contre, pour Mustapha, employé dans une société privée, c'est un non-événement. «Que ça soit un an, six mois, où même une semaine, je ne le passerai pas. Je ne vais pas quitter mon emploi pour passer l'armée. Qui va me nourrir et nourrir ma famille après. Vont-ils m'assurer ma place' Vont-ils me permettre de rattraper le temps perdu dans le domaine professionnel tout au long de cette période'», dit-il, très remonté. «Moi je serai heureux lorsqu'ils dispenseront du Service nationale les gens comme moi, qui sont déjà insérés dans le monde professionnel...», conclut-il.


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