La chaleur matinale impertinente, insupportable, suffocante, toutes les images noires qu'endure cette population qui vit et revit le même calvaire tous les jours que dieu fait. La station urbaine et suburbaine du «Battoir» est renommée pour son train-train anarchique.Les gens passent des heures d'attente sous un soleil torride, des va-et-vient dans tous les sens, de droite à gauche, et vice-versa, en diagonale, des femmes traînant leur progénitures, des vieux cherchant un brin d'ombre pour pouvoir abriter au moins leurs tête, des jeunes dégustant des cafés pour passer le temps, des travailleurs très pressés et inquiets ne cessent de demander les horaires, les directions des bus qui ne portent aucune pancarte, aucun indice. De par le nombre de bus garés à la station et l'apparition flagrante des agents de l'Etusa, y compris des responsables lesquels aussi forment un pêle-mêle incontestable, ils forment carrément un tourbillon humain, ils sont là avec leurs contrôleurs harcelant sans cesse les citoyens, tentant ainsi chacun en guise de combat d'arracher des sous en échange d'un ticket, mais, le préjudice, c'est que ces mêmes agents et leurs supérieurs n'ont pas l'aptitude et l'audace ni d'orienter, ou de donner l'horaire, ni même la direction des bus sensés être déjà programmés, puisque pour la ponctualité, ce n'est pas du ressort du citoyen qui n'en demande pas trop. Et chacun met tout sur le dos de l'autre : le chef accuse le contrôleur, le contrôleur accuse le chauffeur, celui-là déclare que c'est les receveurs, et moi, représentant la population, je ne comprends rien. Après que les receveurs aient vendu leurs tickets, ces messieurs décident entre eux où va sa majesté le bus et à quelle heure. Ce que pense et ressent le citoyen est le derniers des soucis de tous les éléments de l'entreprise de la wilaya. Composée d'une vingtaine d'agents, à vue d'?il ou plus, la station urbaine du «Battoir» incite les citoyens à vivre un cauchemar répétitif des journées, et dire qu'aucun répit n'est accordé à ces citoyens qui sortent très tôt le matin, qui se bagarrent, qui souffrent, qui agonisent quotidiennement juste pour commencer la journée.
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Posté Le : 13/07/2019
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : N Malik
Source : www.lnr-dz.com