Algérie - A la une

Une analyse de la société iranienne Le film « Une séparation » projeté à l'Institut français d'Alger



Une analyse de la société iranienne                                    Le film « Une séparation » projeté à l'Institut français d'Alger
Dans le cadre de ses activités culturelles, l'Institut français d'Alger a projeté, mercredi dernier en fin de journée, le film « Une séparation » du réalisateur iranien, Asghar Farhadi. Le film, d'une durée de deux heures, raconte l'histoire, douloureuse, d'un jeune couple qui se sépare, après la décision de la femme de s'installer à l'étranger. Simin désire s'établir ailleurs pour donner de meilleures chances d'avenir à fille de onze ans. Nader, son mari, décide de rester en Iran s'occuper de son père atteint de la maladie d'Alzheimer. Nader engage une aide-soignante pour s'occuper de son géniteur, mais ignore que la jeune femme, en difficulté financière, est enceinte et qu'elle a accepté cette offre sans l'accord de son mari, un homme psychologiquement instable. L'aide-soignante, aidée de sa petite fillette, s'occupe tant bien que mal du vieux grabataire. La jeune femme, avant de se rendre chez son gynécologue, s'assure que le vieil homme dort. Un jour que Nader revient plus tôt à la maison, il trouve son père seul et ligoté à son lit. Il manque aussi de l'argent dans un des tiroirs. Nader la met à la porte en la poussant dans l'escalier. Victime d'une fausse couche, celle-ci porte plainte contre son patron, accusé d'homicide. Niant avoir su qu'elle était enceinte, son employeur contre-attaque en l'accusant de négligence. La femme a fait une fausse couche, en réalité, après avoir été renversée par une voiture. Que fera-t-elle pour s'épargner les foudres de son mari ' Eplorée, elle dépose plainte contre son employeur sous prétexte qu'il est à l'origine de son drame. Le réalisateur montre lors du procès comment la machine judiciaire broie les laissés-pour-compte, mais aussi, et surtout, le poids qu'exerce la religion sur la justice. « Une séparation » traite avec finesse des thématiques diverses, en particulier celles relatives aux classes sociales, au divorce, à la religion et aux relations parents enfants. C'est une véritable peinture d'une société traversée par divers courants politique et idéologique. Le film met également l'accent sur deux mondes qui s'affrontent : une frange progressiste et urbaine et une couche sociale pauvre et religieuse. Les personnages du film sont confrontés à des cas de conscience et montrent surtout les profondes divisions d'une société tiraillée entre la raison et le dogme. En outre, s'il marque autant, c'est que « Une séparation » pose aussi des questions auxquelles il ne répond pas, mais à la solution desquelles il nous invite à penser. Sur le plan technique, cette 'uvre cinématographique est déroutante par sa structure autant que par son analyse de la société iranienne. « Une séparation » a remporté plusieurs distinctions, dont un Ours d'or et le César décerné pour le meilleur film étranger.


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)