Corinna zu Sayn-Wittgenstein, une aristocrate allemande décrite par la presse espagnole comme "l'amie" du roi d'Espagne, affirme avoir, en 2004, proposé un emploi, à la demande du souverain, à son gendre Iñaki Urdangarin, aujourd'hui poursuivi pour corruption, dans une interview au quotidien El Mundo.
"Le roi m'a demandé d'aider Iñaki à trouver un travail convenable dans une organisation internationale reconnue", a déclaré l'aristocrate qui dirige une société de consultants, Apollonia Associates, dans cet entretien accordé à Londres au journal espagnol.
Le gendre du roi avait finalement refusé cette offre, selon Corinna zu Sayn-Wittgenstein. Iñaki Urdangarin, 45 ans, époux de l'infante Cristina, la fille cadette du roi Juan Carlos, est soupçonné, avec son ex-associé Diego Torres, d'avoir détourné plusieurs millions d'euros d'argent public via l'institut Noos, une société de mécénat qu'il a présidée de 2004 à 2006.
Le nom de Corinna zu Sayn-Wittgenstein est apparu dans les courriers remis au juge José Castro, qui instruit cette affaire, par Diego Torres. Ce dernier, selon la presse, avait affirmé lors de son audition, le 16 février, que "la maison du roi supervisait les activités de Noos".
Interrogé samedi aux Baléares par le magistrat, Iñaki Urdangarin a lui tenté de protéger la Maison royale de toute implication dans ses activités professionnelles suspectes, et, selon El Mundo, a affirmé ne pas se souvenir de ces courriers.
Selon Corinna zu Sayn-Wittgenstein, Iñaki Urdangarin est venu la voir dans son bureau de Londres en juin 2004 pour discuter d'un emploi à la fondation Laureus, dont l'objectif est de promouvoir la pratique du sport au travers notamment de récompenses.
"Son profil me paraissait parfait pour travailler pour Laureus. C'était alors un vrai Golden Boy: un athlète olympique deux fois médaillé, à Atlanta et Sydney, membre d'une famille royale européenne par son mariage avec l'infante Cristina", a-t-elle ajouté.
Mais après plusieurs mois, Iñaki Urdangarin avait fini par refuser. "Quand il n'a pas accepté l'offre de Laureus, j'ai été très déçue. Cela m'a placée, de plus, dans une position très inconfortable vis-à-vis de la Fondation", a-t-elle souligné.
"C'était parfait vu sa position, mais désormais je pense que ce n'était pas suffisant pour lui. Laureus n'était pas l'Eldorado", a-t-elle regretté.
Laureus avait alors offert l'équivalent de 200.000 euros annuels à Iñaki Urdangarin, qui a jugé ce montant insuffisant, selon le journal.
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Posté Le : 25/02/2013
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Le Temps d'Algérie
Source : www.letempsdz.com