Le ministre du Tourisme et de l'Artisanat a annoncé, récemment, l'organisation dans les tout prochains jours d'une conférence nationale pour relancer le tourisme en Algérie. Il était temps pour un secteur porteur et créateur aussi bien de postes d'emploi que de richesse.En effet, l'Algérie aspire à réaliser un bond qualitatif dans le secteur du tourisme. Tant le secteur est un vecteur de développement capable de sortir l'économie du pays de sa dépendance des hydrocarbures. Après l'agriculture, le tourisme demeure l'un des atouts dont dispose l'Algérie pour aller vers une économie moins dépendante des hydrocarbures. Pour ce faire, il est nécessaire d'optimiser le potentiel de nos régions et de conjuguer les efforts à même d'en faire une alternative économique permettant au pays de sortir de la dépendance aux hydrocarbures. Dans cet ordre d'idées, il est impératif d'insuffler une nouvelle dynamique au secteur en exploitant les ressources touristiques et naturelles dont dispose le pays» soulignant à ce propos l'importance du tourisme côtier, thermal, de montagne ainsi que le tourisme saharien avec son patrimoine matériel et immatériel, notamment les ksour, les différents vestiges historiques et civilisationnels, outre le patrimoine du Tassili et de l'Ahaggar. Dans une analyse publiée en février 2020, la société américaine de médias Skift, spécialisée dans l'industrie du voyage, a estimé que «le secteur du tourisme a un potentiel énorme, mais l'Algérie doit développer les infrastructures... car le pays n'est pas préparé pour un grand nombre». Tandis que Dalia Ghanem, analyste politique au Carnegie Middle East Center de Beyrouth, citée dans l'analyse de Skift, a noté que «malheureusement, en raison du pétrole et du gaz, le tourisme n'a jamais été développé, et donc les infrastructures sont très limitées».
Une lapalissade que les pouvoirs publics ont osé affronter en prenant des mesures pour assouplir l'obtention de visas, notamment la mise en place d'un visa en ligne qui pourrait doubler le nombre des touristes d'ici 2025. Aussi, est-il préconisé un soutien à l'activité des agences de voyages et la facilitation des procédures de visas au profit des touristes étrangers. Comme il est question de favoriser l'émergence de pôles touristiques d'excellence, répondant aux standards internationaux, notamment de nature culturelle, cultuelle et au niveau des régions du Sud. Il en est de même pour le développement du tourisme domestique via l'achèvement du programme de modernisation et de réhabilitation du parc hôtelier public. À cet égard, les agences de tourisme y seront associées au même titre que les familles dans l'opération d'hébergement. Une manière de créer une dynamique économique sûre au niveau des zones montagneuses et des régions disposant d'une assiette touristique archéologique.
En outre, le président Tebboune a appelé le gouvernement à «revoir la politique des prix en cours, en vue de créer une véritable compétitivité entre investisseurs». D'autant que le tourisme n'en reste pas moins un important levier de développement socio-économique. Pourvoyeur de postes d'emploi, vecteur d'ouverture de la société sur le monde et premier promoteur de l'image de marque d'une nation, le secteur du tourisme demeure le meilleur vecteur d'insertion des peuples dans la dynamique mondiale de l'heure. Et surtout l'une des meilleures alternatives aux hydrocarbures.
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Posté Le : 14/08/2022
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Smaïl ROUHA
Source : www.lexpressiondz.com