Algérie

Une alliance au passé commun



Une alliance au passé commun
L'alliance, arrivée presque au bord de la vérité, est condamnée à faire dans la haute stratégie. Il faut qu'elle fasse parler d'elle, pour faire oublier que l'opposition existe et que de nouveaux partis vont arriver. Il ne faudrait surtout pas laisser se cultiver le sentiment que les nouveaux partis seront portés par les populations qui veulent du changement. La proximité en termes de temps entre les manifestations pacifiques, celles qui ont été poussées aux émeutes car pas d'écoute, les manifestations dans les pays arabes, la levée de l'état d'urgence, la refonte des lois et la révision de la Constitution, peut être susceptible de favoriser le changement, d'abord en termes de partis et de nouvelles personnalités politiques. Il lui sera peut-être difficile de faire oublier qu'elle est au pouvoir depuis au moins une bonne quinzaine d'années et de convaincre qu'il n'y a eu que de bons résultats. Mais la stratégie adoptée n'est probablement pas la meilleure. Elle ne se défend pas collectivement et dans la cohésion qui appelle à des actions convergentes. Quoique le passé soit relativement commun aux trois partis la composant, ces derniers agissent comme si l'avenir n'allait pas leur être commun. Ils agissent comme s'ils ne voudraient pas partager le bilan qui est commun. Cependant, deux partis de l'alliance risquent de subir cette «trouvaille» bien algérienne qu'est le redressement. On peut certainement avancer sans risque d'erreur que ceux qui ont redressé seront redressés. Car le redressement n'est pas une implication des changements d'opinions dans les partis, mais des changements des rapports de force qui proviennent de l'extérieur des partis.


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