Algérie

Une agression criminelle


L'escalade de l'agression israélienne dans la bande de Ghaza, où 32 Palestiniens dont 6 enfants ont été tués et 253 autres blessés dans les raids de l'aviation sioniste se poursuivait, hier, sans signe de répit dans cette confrontation entre le groupe Jihad islamique et l'Etat hébreu, la plus grave depuis une guerre éclair, l'an dernier. Le Jihad islamique a affirmé avoir tiré des roquettes vers Jérusalem pour la première fois depuis le début des hostilités, vendredi. Comme 97% des projectiles lancés depuis Ghaza, elles ont été «interceptées par le bouclier antimissile», prétend l'armée sioniste. L'Etat hébreu, qui argue avoir lancé une «attaque préventive» visant le Jihad islamique, a également affirmé avoir tué des combattants et «neutralisé» les chefs de l'organisation, alors que la quasi-totalité des victimes sont des femmes et des enfants. Des chefs militaires du mouvement, Tayssir Al-Jabari et Khaled Mansour, auraient été tués. Des sirènes d'alerte ont retenti en matinée à El Qods. Des tirs surviennent alors que des centaines de colons juifs se rassemblent dans la Vieille Ville, faisant craindre d'autres violences à l'encontre des Palestiniens. Les tensions sont vives depuis plusieurs mois sur l'esplanade des Mosquées, située à El Qods-Est, illégalement occupée par l'entité sioniste depuis juin 1967. Le Hamas, mouvement islamiste au pouvoir à Ghaza qui n'a pas, jusqu'ici, pris part à la confrontation avec l'Etat hébreu, a alerté contre ces «incursions» sionistes qui pourraient mener à une situation «incontrôlable». Samedi, des sirènes d'alerte s'étaient déclenchées près de la métropole de Tel-Aviv et le Jihad islamique avait confirmé avoir tiré «un important barrage de roquettes» dans cette direction. Selon le ministère de la Santé à Ghaza, 32 personnes dont six enfants sont mortes et 253 ont été blessées depuis vendredi dans l'enclave sous blocus israélien. Les autorités sionistes contredisent ce bilan et assurent que «des enfants palestiniens ont été tués samedi par un tir de roquette raté du Jihad islamique». Le Premier ministre sioniste Yaïr Lapid a affirmé que l'opération à Ghaza continuerait «aussi longtemps que nécessaire». L'armée sioniste se prépare à «une semaine» de raids sur le territoire de 2,3 millions d'habitants, tandis que le Jihad islamique a assuré samedi que «la bataille n'en était qu'à ses débuts». L'arrestation d'un chef du groupe en Cisjordanie, lundi dernier, a mené à ce nouveau cycle de violences. Les autorités sionistes, prétendant craindre des représailles, ont mené des premières frappes vendredi à Ghaza. Samedi et dimanche, les forces israéliennes ont par ailleurs arrêté environ 40 membres de l'organisation islamiste en Cisjordanie, territoire palestinien occupé par l'Etat hébreu depuis 1967.L'Egypte, intermédiaire historique entre l'entité sioniste et les groupes armés de Ghaza, s'efforce d'établir une médiation entre les parties. Le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi a affirmé samedi travailler «sans relâche» pour ramener le calme, mais sur le terrain, les échanges de tirs se sont poursuivis. Les affrontements ont déjà privé Ghaza de son unique centrale électrique. Celle-ci a cessé de fonctionner en raison d'une pénurie de carburant, l'Etat hébreu ayant bouclé, ces derniers jours, les passages frontaliers avec Ghaza, interrompant de fait les livraisons de diesel. Les coupures de courant, déjà courantes dans l'enclave, se sont multipliées depuis. L'entité sioniste impose depuis 2007 un blocus total de Ghaza, micro-territoire miné par la pauvreté et le chômage.
Le mouvement de résistance islamique «Hamas» a appelé, hier, la communauté internationale à prendre des mesures urgentes pour «arrêter l'agression israélienne». «Nous appelons à une action urgente pour arrêter l'agression contre Ghaza, et tous les crimes et violations de l'ennemi sioniste contre notre peuple et ses lieux sacrés», a déclaré Fawzi Barhoum, porte-parole du mouvement, dans un communiqué. Il a ajouté que ce qui se passe à Ghaza «met le monde entier devant l'atrocité des crimes visant le peuple palestinien.» Barhoum a considéré «la poursuite du silence et de l'inaction régionaux et internationaux, et le manque d'action efficace pour poursuivre les criminels en justice, comme un phénomène totalement indigne de l'humanité».Pour le troisième jour consécutif, l'armée israélienne poursuit des raids contre Ghaza. Selon le correspondant de la 13e chaîne israélienne, les Brigades El-Qods, branche militaire du Jihad islamique, ont lancé quant à elles environ 580 roquettes contre l'entité sioniste.
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