Algérie

Une affluence timideElection présidentielle au Mali



Une affluence timideElection présidentielle au Mali
Près de 6,9 millions de Maliens ont été appelés, hier, aux urnes pour départager les deux finalistes de l'élection présidentielle, Soumaïla Cissé et Ibrahim Boubacar Keïta. Ce dernier, qui se dit «l'homme» de la situation pour redresser le pays, part favori de ce second tour. Les Maliens ont commencé à voter, tôt le matin, pour élire un nouveau président qui aura pour mission de sortir le pays de 18 mois de crise politico-militaire. La plupart des bureaux à Bamako ont ouvert à l'heure, selon les observateurs, mais «peu d'électeurs étaient présents alors qu'une forte pluie tombait sur la capitale malienne».L'engouement suscité au premier tour n'est plus de mise cette fois. Alors que, selon des sources locales, «aucun incident n'a été signalé ni au sud ni au nord du pays». Les résultats définitifs de l'élection seront proclamés d'ici cinq jours. Ce scrutin devant notamment rétablir l'ordre constitutionnel est, également, surveillé par plusieurs centaines d'observateurs nationaux et internationaux et sa sécurité est assurée par l'armée malienne, les Casques bleus de la Minusma et l'armée française. Les deux candidats en lice, arrivés en tête du premier tour, sont des vétérans de la vie politique malienne.
A l'issue d'une très courte campagne électorale, achevée vendredi, tous deux se sont déclarés confiants dans leur victoire, mais ont mis en garde contre des fraudes et irrégularités qui pourraient entacher le scrutin. Au vu du premier tour, Keïta, fort de son avance de 20 points (39,79% des voix contre 19,70% pour Cissé), semble largement favori, d'autant qu'il a reçu le soutien de 22 des 25 candidats éliminés au premier tour dont la majorité a obtenu moins de 1% de suffrages.

Le défi est de taille
La tâche de celui qui sortira vainqueur de la présidentielle sera rude. Il aura pour mission notamment de redresser l'économie du pays. Par ailleurs, il supervisera une enveloppe de trois milliards d'euros d'aide étrangère promise pour reconstruire le pays, après l'opération Serval lancée en janvier par la France.
Le nouveau chef de l'Etat devra aussi s'attaquer à une corruption endémique et construire une paix durable avec les Touaregs du Nord après des décennies de soulèvements. Il devra également entamer le processus de réconciliation, en particulier avec la minorité touareg du Mali, dont une partie rêve d'indépendance ou au moins d'autonomie. Deux solutions rejetées avec fermeté par Keïta et Cissé, car elles aboutiraient à la partition du pays.
Vendredi soir à Nouakchott, deux groupes touareg, le Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA) et le Haut-Conseil pour l'unité de l'Azawad (H-CUA) et un groupe arabe, le Mouvement arabe de l'Azawad (MAA) ont annoncé avoir conclu un accord de réconciliation et se sont engagés à «ouvrir une nouvelle page» de leur histoire «basée sur la tolérance et le dépassement des divergences du passé», selon un communiqué obtenu par des agences de presse.


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