Algérie

Une affaire loin de connaître son épilogue



«Son heure est arrivée», s'accorde-t-on à dire concernant le capitaine du MC Saïda, Sofiane Loukar, qui a rendu l'âme samedi après-midi, à l'occasion du match de son équipe au stade Habib-Bouaakel d'Oran, face à l'ASMO. Selon plusieurs sources, dont la Ligue de football amateur (LNFA), le joueur de 30 ans est décédé «des suites d'un traumatisme crânien. On affirme, en effet, que lors d'un duel aérien, il a été victime d'un violent choc à la tête. Il était revenu sur la pelouse après avoir reçu les premiers soins, avant de s'effondrer sur le terrain quelques minutes plus tard. Selon des images qui ont circulé sur la Toile, les médecins et les éléments de la Protection civile ont tenté de le réanimer, avec un massage cardiaque, sans succès. Mais d'autres sources affirment que le joueur souffrait de problèmes cardiaques et le concerné lui-même avait confirmé cela avant sa mort. Chose qui a été démentie par le président de la LNFA, Ali Malek: «Il a perdu la vie après un télescopage aérien, mais malgré l'intervention des médecins, il a succombé à sa blessure. Nous avons tout de suite vérifié son dossier au niveau de la Ligue et il n'a aucune contre-indication pour pratiquer le football de haut niveau. Son dossier était parfait.» Mais en attendant les résultats de l'enquête du médecin légiste, deux questions se posent d'elles-mêmes, le cas échéant. La première concernant le pourquoi de la non-application du protocole commotion et faire sortir le joueur du terrain dès sa première chute. Ce protocole stipule que si, à n'importe quel moment d'un match, un joueur souffre d'une commotion cérébrale ou est suspecté d'avoir subi une commotion cérébrale, il doit immédiatement et définitivement quitter l'aire de jeu. Il s'agit de la procédure dite «Détection et sortie du joueur». La seconde question intervient au moment de la deuxième chute et le massage cardiaque effectué sur le joueur. Tout le monde aura remarqué l'absence d'un défibrillateur pour provoquer un choc électrique externe du coeur lorsque celui-ci présente certains troubles du rythme. Pourtant, cet appareil est exigé dans les rencontres de la Ligue 2, comme stipulé dans les dispositions réglementaires. Dans l'article 15, relatif à l'organisation des rencontres, il est mentionné que «le club qui reçoit doit obligatoirement assurer la présence d'un médecin et d'une ambulance médicalisée et disposer d'un défibrillateur». Si cela n'est pas le cas, l'arbitre annule la rencontre et le club organisateur est sanctionné. Maintenant que Loukar a rendu l'âme à la fleur de l'âge, la suite est pour les membres de sa famille puisque le joueur, apprend-on, ne disposait pas d'une assurance CNAS comme beaucoup d'autres pensionnaires de cette Ligue 2, passée la saison dernière du statut de professionnel à celui d'amateur. A vrai dire, cette affaire n'a pas livré tous ses secrets.


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