Algérie

Une affaire en cache une autre



Une affaire en cache une autre
Le gouvernement lance un audit sur Air Algérie. La mesure peut paraître normale dans un système économique où les directeurs d'entreprise disposant d'une autonomie de management, ne sont pas soumis aux aléas de l'environnement politique qui les contraint d'accepter des décisions inutiles et des recrutements injustifiés et que l'acte de gestion est libre mais responsable dans le même temps. Dans le cas d'Air Algérie, l'annonce faite hier par le ministre des Transports, Amar Ghoul, qui avait pourtant défendu, il y a quelques jours, le pavillon national en accusant des lobbies étrangers qu'il n'a pas nommés d'être derrière la campagne de déstabilisation de la compagnie, risque de voir son effet limité sur le terrain.On le sait : Air Algérie ne s'est pas développée harmonieusement de façon à être compétitive face à la concurrence étrangère. Tiraillée entre les obligations d'assurer une fonction sociale à travers le plein emploi et les soucis de rentabilité et d'offrir de meilleures prestations, la compagnie nationale est arrivée à la croisée des chemins. Le crash du 24 juillet dernier ainsi que les perturbations, d'ailleurs inexpliquées, constatées ces derniers jours, prouvent qu'il est temps de redresser la barre et de se mettre au niveau des attentes. Dans le même temps, cet audit devrait situer la responsabilité du gouvernement dans l'anarchie qui prévaut au sein du pavillon national.Il est clair que l'enquête diligentée par la gendarmerie à la suite du crash qui a fait 116 victimes révélera certainement des négligences qui ont malheureusement permis de choisir des compagnies à la place d'autres. L'audit que compte engager le gouvernement trouvera très probablement des lacunes dans la gestion. Mais elle se heurtera très certainement à une multitude de syndicats aussi divergents les uns que les autres, à des incompatibilités de personnes, à des manquements professionnels, aux véritables raisons des retards et du laisser-aller. La responsabilité ne sera pas forcément celle exclusive du patron d'Air Algérie. Car, dans cette affaire qui en cacherait d'autres, tout le monde est responsable.NomAdresse email




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