Algérie

Une affaire de drogue à la barre



Une affaire de trafic de drogue, impliquant quatre personnes, était, hier, à la barre, au tribunal correctionnel d'Es-Seddikia. A.D, M.A, M.R et T.A comparaissaient pour commercialisation de stupéfiants. Les faits de l'affaire remontent au 23 novembre 2007. Ce jour-là, suivis par les services de sécurité, selon les faits consignés dans le dossier d'accusation, A.D, originaire de Sétif, et M.A, originaire d'Alger, ont été arrêtés à l'USTO en possession d'un cabas contenant sept kilos de kif traité et une somme de 30.000 DA. L'interrogatoire des deux mis en cause et les investigations qui s'en sont suivies ont permis aux enquêteurs d'arrêter deux autres personnes: M.R, originaire d'Alger, et T.A, soupçonnées d'appartenir au même groupe de trafiquants de drogue. Hier à la barre, A.D a reconnu les faits retenus contre lui. Les autres accusés ont, au contraire, nié en bloc les accusations portées à leur encontre. Tout au long du procès, chacun des trois derniers mis en cause chargeait les deux autres en les accusant de vouloir lui «faire porter le chapeau» pour un règlement de comptes sans rapport avec le kif, selon leurs déclarations. M. A, qui a dit exercer le métier de bijoutier, a confirmé être le propriétaire du cabas et de l'argent qu'il contenait, mais a déclaré qu'il n'avait aucune idée sur le kif qui était de-dedans. Son seul tort, a-t-il poursuivi, c'est d'avoir fait confiance à A.D en lui laissant son cabas au cours de son voyage à Oran pour s'y approvisionner en bijoux. Estimant que les 4 personnes accusées constituaient l'une des ramifications d'un réseau national de trafic de drogue, et que dans cette affaire précise, elles avaient la même part de responsabilité, le représentant du ministère public a requis la même peine de 15 ans de prison ferme contre tous les accusés. Intervenant en dernier, lors du procès qui s'est poursuivi jusqu'à une heure tardive, les avocats de la défense ont demandé les circonstances atténuantes pour les uns et la relaxe pure et simple pour les autres.


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