Algérie

Une activité qui peut générer 2,5 milliards de dinars par an


À Oran, pourtant seconde ville d'Algérie, la valorisation des déchets se mesure en quelques chiffres qui en disent long sur le chemin à parcourir. La scène est récurrente à Oran, et pas seulement ; celle d'adolescents juchés sur des charrettes tractées par un âne et sillonnant des quartiers, des communes rurales ou des décharges sauvages, à la recherche le plus souvent d'objets et de matériaux de récupération. Leur cible principale : la ferraille, le cuivre, le plastique en tous genres, les cartons et autres ustensiles jetés. C'est l'image, en fait archaïque, de la récupération et de la valorisation des déchets, une activité totalement dominée par l'informel.Pourtant, cela fait des années que le discours du développement de la valorisation des déchets aurait dû déboucher sur une source de revenus importants, créatrice d'emplois et en sus un bénéfice pour la préservation de l'environnement. L'Agence nationale des déchets est dans ce contexte aux premières loges, car lui incombant, entre autres, ce rôle d'aider à la création de microentreprises versées dans le tri et la valorisation des déchets. Ainsi, pour une population de plus de 1,5 million d'habitants, la production des déchets ménagers et assimilés est estimée entre 496 000 et 744 600 tonnes/an. Soit une production de déchets quotidienne comprise entre 0,8 et 1,2 kg/habitant. Sur cette production de déchets, il est estimé que seulement 40% peuvent être recyclés et, malheureusement, moins de 1% sont exploités effectivement.
Une goutte d'eau dans un océan s'agissant des déchets recyclables et valorisables. Dans le détail, nous apprenons encore que les déchets sont composés de 18% de plastique, de 12% de textile et pour ce qui est du carton et du papier, généralement importés, les déchets se situent autour de 10%. Reste à savoir quels sont les obstacles ou les raisons empêchant, depuis des années, la structuration d'une filière de valorisation des déchets pouvant générer pour Oran 2,5 milliards
de dinars annuellement. Les pouvoirs publics ont à charge d'apporter des réponses à cette interrogation.
D. LOUKIL
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