Algérie

Une académie pour la fatwa



C'est ce qu'a annoncé Mohamed Aïssa, ministre des Affaires religieuses et des Wakfs, en marge de l'ouverture des 19es Journées nationales sur le Coran.Académie de la fatwa ou «El Moudjamaâ El Islami», une institution qui se placera sous l'autorité du Haut Conseil islamique. «Elle comprendra des membres permanents structurés dans des conseils scientifiques, constitués essentiellement d'experts, de théologiens et de chercheurs universitaires», a annoncé Mohamed Aïssa, lors d'une conférence de presse, animée en marge de l'ouverture de la 19e édition, des Journées nationales du Saint Coran. «L'académie dont le siège sera implanté dans la wilaya de Annaba, comprendra également des membres d'honneur parmi les ouléma, issus des zaouïas. Ils auront à fournir des fatwas dans différentes zones de la région», devait-il préciser. A des questions sur plusieurs points, à l'occasion de l'inauguration, hier, des 19es Journées nationales sur le Coran, organisées par son département, au théâtre régional de Annaba, le ministre des Affaires religieuses et des Wakfs, manifestant une patience égale à son statut, a apporté les éclaircissements en rapport avec son secteur. Dans ce sens, il fera savoir que son département n'a aucun problème avec l'enseignement du Coran. Le commis de l'Etat a parlé des réformes du système de l'enseignement coranique, dont l'uniformisation du programme dans toutes les écoles du pays. Les textes régissant les écoles coraniques, seront transmis la semaine prochaine, au secrétaire général du gouvernement, et devront être adoptés avant la fin de l'année en cours, comme précisé par Mohamed Aïssa. Ces textes devront réguler le secteur de l'enseignement coranique. Tout en insistant sur le respect des textes réglementant cet enseignement, Mohamed Aïssa a fait savoir que les prétendants à cette profession doivent faire l'objet d'une identification «celui qui ouvrira une école coranique, doit impérativement être identifié par les services concernés», a-t-il dit. S'agissant du Hadj 2018, le ministre a fait état de la demande algérienne aux autorités saoudiennes, pour augmenter son quota à 41 000 pèlerins. «Des pourparlers sur le sujet sont en cours entre les deux pays», a rapporté l'interlocuteur qui, se montrant très confiant, a annoncé le départ d'une délégation, le 25 du mois en cours en Arabie saoudite, pour négocier la question du quota. Répondant à une question d'actualité, celle du retour du nombre de Daeshistes d'Irak et de Syrie, le commis de l'Etat a estimé que leur retour ne pose aucun problème. «Ils ne sont que quelques dizaines, les Algériens qui ont rallié les rangs de Daesh au Moyen-Orient, comparativement au nombre de Marocains, de Tunisiens et d'autres pays de l'Europe», a estimé le ministre qui, apparemment n'estime pas à sa juste valeur, la situation sécuritaire, prévalant dans les pays voisins, la Tunisie et la Libye notamment. Néanmoins, son optimisme est inspiré du thème de ces 19e journées «Approfondir la méditation et la réflexion», issu bien entendu du référent religieux, le Saint Coran et de la Sunna en l'occurrence. Ainsi, ces 19es Journées organisées trois jours durant, et qui s'achèveront aujourd'hui mercredi, ont été un rendez-vous important pour la wilaya de Annaba et les Annabis. Car, la tenue de cette édition à Annaba vient de contredire le statut de «wilaya marginalisée». En effet, la manifestation de par son importance a été marquée par la participation de plusieurs diplomates, représentant leurs pays, la Tunisie, l'Arabie saoudite et la Jordanie entre autres. Car l'objectif de cette manifestation, première du genre à la wilaya de Annaba, est d'apprendre aux habitants de la ville de Abou Marouane Echarif, les enfants notamment, de s'identifier au Saint Livre.


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