Les deux cents participants, dont nombre de jeunes médecins, n'auront pas regretté d'avoir assisté à la deuxième journée de formation médicale continue organisée par le service de médecine légale du Centre hospitalier universitaire (CHU) de Annaba. Et pour cause, deux importants thèmes portant sur « le certificat médical de décès » et «les faux documents médicaux» étaient au programme de cette journée qui s'est déroulée à l'auditorium Yahi-Badredine de la Faculté de médecine. Présidée par le professeur Abdelhamid Mira, assisté du professeur Fateh Kaious, du service de médecine légale de Annaba, cette rencontre scientifique a vu la participation active de praticiens des services de médecine légale des CHU de Constantine, Batna et Sétif. Concernant le premier thème, les conférences ont porté sur les aspects médico-légaux du constat de décès, le certificat médical de décès : règles et obligations et anomalies constatées en matière de rédaction du certificat de décès. Pour rappel, une campagne a été lancée en 2016 à l'échelle nationale par le ministère de la Santé concernant le certificat médical de décès. Elle avait pour but de sensibiliser et former pour une mise en exploitation d'un nouveau modèle de certificat de décès afin de répondre aux besoins de l'OMS. Ils sont relatifs à la bonne rédaction d'un certificat comportant deux volets : l'un nominal et l'autre anonyme. Le premier sera adressé à l'état civil pour la délivrance du certificat d'inhumer. Alors que le second est destiné à l'Institut national de santé publique pour les statistiques afin de connaître les causes de mortalité. Pour le second thème axé sur les faux documents médicaux, le conférencier s'est étalé sur les aspects déontologiques et juridiques du sujet. S'adressant aux jeunes médecins, l'intervenant leur conseille de ne rédiger aucun certificat médical sans avoir au préalable vu et examiné le patient. Ensuite, ne mettre dans le certificat établi que ce que l'on a vu et constaté. «Le choix de ce thème s'impose afin de tirer la sonnette d'alarme sur l'abus de rédaction de faux documents médicaux par certains confrères», estime le professeur Mira. Il ajoute, à l'endroit des jeunes médecins, «qu'il est facile de rédiger un document médical attestant d'un état de santé ou d'un fait médical ou biologique, sauf que ceci reste réglementé par la loi et le médecin prescripteur risque des poursuites et des sanctions». En procédant de la sorte, on arnaque la Cnas avec des arrêts de travail de complaisance ou on fait obtenir des droits à des personnes qui n'en ont pas. Cette pratique peut mener aussi loin lorsqu'il s'agit de faire emprisonner des personnes innocentes. Deux ateliers distincts se sont penchés sur les thèmes de la journée et ont rendu leurs conclusions allant dans le sens d'une amélioration de la pratique de la médecine légale. Abordant l'activité du service de médecine légale du CHU de Annaba, le professeur Kaious relèvera concernant les autopsies, que pas moins de 300 ont été pratiquées depuis le début de l'année 2018 dans ce service.A. Bouacha
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Posté Le : 10/12/2018
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : A Bouacha
Source : www.lesoirdalgerie.com