Algérie

Unanimité des partis pour des «dialogues»



Unanimité des partis pour des «dialogues»
La semaine s'est achevée hier par une forte activité partisane. TAJ, Al Moustakbal, AHD54 et le Fnjs ont tenu des réunions avec leurs militants respectifs. L'ordre du jour semble être le «dialogue national». Un dialogue entre les partis sans que la société ne soit associée et les citoyens ne se sentent pas concernés.Pour le parti Tadjamoue Amal Al-Djazair (TAJ), la classe politique doit participer à l'organisation d'un dialogue national à condition de ne pas toucher aux institutions légitimes. Dans le communiqué final sanctionnant les travaux de son conseil national, tenus les 27 et 28 février, le parti a réitéré son appel à la participation de la classe politique à «un dialogue national responsable et serein qui serve l'intérêt suprême du pays».Le conseil national de TAJ a dit accueillir favorablement les initiatives politiques visant à élargir les possibilités d'entente et de rapprochement entre Algériens à condition, a-t-il insisté, de ne pas toucher aux institutions légitimes de l'Etat.Il a en outre salué le message «fort» du président de la République, AbdelazizBouteflika, à l'occasion du double anniversaire de la nationalisation des hydrocarbures et de la création de l'Union générale des travailleurs algériens (Ugta), quant à la nécessaire mobilisation face aux dangers qui guettent le pays.Le conseil national de TAJ a également salué l'Armée nationale populaire (ANP) et les différents corps de sécurité pour leur rôle «colossal» dans la défense des frontières, l'instauration de la sécurité et la mise en échec de toute tentative de déstabilisation de l'Algérie.Pour sa part, le président du Front Al-Moustakbal (FM), Abdelaziz Belaïd, a souligné la nécessité d'organiser un dialogue national incluant tous les acteurs politiques pour le règlement des problèmes qui se posent sur la scène nationale. «Le FM appelle à la tenue d'un dialogue national incluant tous les acteurs politiques pour tenter de trouver des solutions aux problèmes qui se posent sur la scène nationale», a indiqué M. Belaïd qui intervenait à l'occasion du 3e anniversaire de la création du parti. Il a, dans ce contexte, réitéré le soutien de son parti à l'initiative du FFS portant tenue de la Conférence du consensus national estimant que les conditions soumises par certaines parties invitées à y participer étaient «rédhibitoires».Concernant les études sur l'exploration du gaz de schiste dans le Sud, M. Belaïd juge impératif «l'arrêt de ces études et l'ouverture d'un dialogue de portée politique, économique et sociale à ce sujet».De son côté, le président du parti AHD54, Ali Fawzi Rebaïne, a indiqué que la solution aux différents problèmes que connaît le pays passait par le dialogue inclusif. «La solution aux problèmes que connaît le pays passe par le dialogue entre les différents courants politiques et le pouvoir au service de l'intérêt de la société algérienne», a précisé M. Rebaïne lors d'un meeting. Réitérant la position de son parti, il a souligné que celui-ci n'avait eu de cesse de plaider pour que de plus larges prérogatives soient accordées aux assemblées élues afin, a-t-il dit, de leur permettre d'accomplir le rôle qui leur est dévolu en matière de développement national en mettant à profit toutes les capacités et tous les moyens disponibles. Il a également insisté sur la nécessité de demander des comptes à tous les responsables qui ont failli à leurs missions et de les écarter de leurs postes.À son tour, le président du Front national pour la justice sociale (Fnjs), Khaled Bounedjma, a appelé à un dialogue «constructif» entre l'ensemble des forces politiques du pays. Les forces politiques, pouvoirs publics et opposition, sont appelées à dialoguer «pour la construction et la stabilité du pays», a-t-il déclaré lors d'une rencontre régionale des cadres de cette formation politique, insistant sur la constitution d'un «front uni» pour «préserver la stabilité du pays». «Les partis de l'opposition ont une vision et ont le droit de défendre leurs idées et leurs programmes qu'ils estiment les mieux pour servir le pays et personne n'a le monopole du nationalisme», a ajouté M. Bounedjma. Le premier responsable du Fnjs, qui a plaidé pour un discours apaisé de l'opposition, s'est dit également contre la «sous-traitance» politique. «Nous avons des relations distinguées avec l'opposition. Nous avons participé, pour des questions qui engagent l'avenir du pays, avec la commission de consultation pour la révision de la Constitution et nous sommes ceux qui se proposent d'être des intermédiaires entre l'opposition et le pouvoir», a-t-il encore déclaré. Abordant la question du gaz de schiste, le président du Fnjs a estimé qu'on «ne peut confier un tel dossier technique à des politiciens, encore moins à des experts étrangers». «Nous avons besoin d'une expertise algérienne à qui on fait confiance pour nous donner suffisamment de garantie pour l'exploitation de cette ressource», a-t-il souligné.Une unanimité pour le dialogue sans que les uns et les autres ne disent comment ni pourquoi.R. I.




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