Une fois n'est pas coutume, le Conseil de sécurité a voté, à l'unanimité, vendredi, une résolution visant à contrer les terroristes en Irak, alors que les Américains poursuivent leurs frappes contre les positions de l'Etat islamique.La résolution du Conseil de sécurité réclame le désarmement et la dissolution immédiats de l'Etat islamique (EI) ainsi que du Front al-Nosra en Syrie et des autres formations liées à al-Qaïda.Il s'agit de la mesure la plus concrète et la plus étendue prise à ce jour par le Conseil face à l'avancée de l'EI. Le texte est placé sous le chapitre VII de la Charte des Nations unies, ce qui permet de recourir à des sanctions, voire à la force, pour le faire appliquer mais n'autorise pas pour l'instant d'opération militaire.Une résolution qui n'a pas manqué de réjouir l'ambassadeur de Syrie aux Nations unies pour qui cette résolution constitue une victoire des thèses de Bachar al-Assad. En revanche, même les émirats du Golfe, qui finançaient ouvertement ces mouvements terroristes sous le couvert de Printemps arabe, n'ont pas bronché et restent dans l'expectative, attendant de voir le rôle qui va leur être conféré dans la prochaine configuration qui se dessine dans la région.Car, au-delà de cette résolution onusienne et derrière les frappes américaines actuelles, se cache une nouvelle stratégie pour toute la région.Les terroristes qui sévissent en Irak et en Syrie, ont été formés et financés par les Occidentaux et leurs alliés duGolfe, tout comme ce fut le cas en Afghanistan, durant les années 1980. En décidant, aujourd'hui, de s'attaquer à leur propre création, les Etats-Unis et leurs alliés confirment une seule chose : maintenir l'instabilité dans la région, au moment où Israël fait ce qu'il veut en Palestine et demeure la seule force militaire dans la région.Le bourbier afghan, véritable laboratoire de formation des terroristes à l'échelle mondiale, n'aura pas suffi, et la très longue présence militaire américaine et occidentale dans le pays n'aura pas permis d'y rétablir la sécurité. Bien au contraire, elle l'a installé durablement dans l'insécurité et l'instabilité. L'Irak, depuis la première "guerre du Golfe", en passant par la forte présence américano-occidentale dans le pays, n'a jamais retrouvé paix et stabilité et s'enfonce davantage dans le chaos.La Libye, le Mali, l'Egypte et, à un degré moindre, la Tunisie subissent les conséquences de cette fabrique de terroristes montée par les Américains et leurs alliés et financée par le pétrole du Golfe.Parmi ces terroristes embrigadés sous la bannière de l'Etat islamique en Irak et en Syrie, ou sous d'autres appellations, beaucoup viennent d'ailleurs et certains ont déjà commencé à revenir chez eux, faire parler la poudre. Tout comme en Afghanistan, les terroristes formés par Oussama Ben Laden, sous l'?il bienveillant de la CIA, et avec l'argent du Golfe qui coulait à flots, ont repris du service ailleurs et ce n'est que des années après que les Américains ont fait mine de les traquer.Cette stratégie américaine, consistant à encourager les islamistes les plus radicaux, pour ensuite décider de les combattre, intrigue de plus en plus. Car tout indique que les Américains et leurs alliés occidentaux ont tout misé sur l'islamisme radical, financé et entretenu par certaines monarchies du Golfe, pour asseoir un état d'instabilité chronique dans la région, quitte à pactiser avec des groupes terroristes, lesquels pourraient être tentés de s'en prendre aux intérêts occidentaux à tout moment et en tout lieu.NomAdresse email
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Posté Le : 17/08/2014
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Azzeddine Bensouiah
Source : www.liberte-algerie.com