Algérie

UNAF : Pas de libre-circulation des joueurs nord-africains en Algérie



L'Algérie ne va pas adopter le principe de la libre-circulation des joueurs issus de la région nord-africaine, comme l'a fait la Tunisie il y a quelques jours.Le président de la Fédération algérienne de football (FAF), Kheireddine Zetchi, a affirmé, avant-hier, lors de son passage à la radio Jil FM, que «la libre circulation des joueurs nord-africains n'est pas à l'ordre du jour pour l'instant». D'après lui, «cette question mérite un débat» et dans le cas où cela est adopté, «sa mise en application ne pourrait intervenir avant la saison prochaine».
Et jusque-là, il n'y a pas eu de débat à ce sujet. Zetchi a voulu certainement dissiper les doutes pour ce qui est des présidents de clubs qui veulent opérer leur recrutement du mercato hivernal en prenant en considération ce paramètre. L'USM Alger, par exemple, a recruté un joueur libyen, Moad Ellafi en l'occurrence, et un autre ivoirien, Vivien, alors que le club dispose déjà d'un joueur étranger (Prince Ibara).
Ceci sachant que les règlements du football national n'autorisent que deux joueurs étrangers (Zetchi a réintroduit les joueurs étrangers dans le championnat national au lendemain de son élection). L'USMA sera obligée donc de se séparer de l'une de ses deux nouvelles recrues.
Il faut rappeler, en dernier lieu, qu'au mois d'octobre dernier, l'Union nord-africaine de football (UNAF) avait adopté le principe de la libre circulation des joueurs nord-africains. La semaine passée, la Fédération tunisienne a entériné ce principe qui entrera en vigueur le 22 décembre.
Aujourd'hui, il est clair que l'Algérie ne va pas suivre. La réglementation algérienne en matière de permis de travail et de transfert des devises est assez restrictive. Adopter cette règle c'est prendre le risque de voir débarquer, dans le championnat national, des dizaines de joueurs libyens, marocains, tunisiens ou égyptiens. C'est toute la configuration du championnat national qui pourrait changer.
Pourquoi donc la FAF s'est-elle permis de signer ce «pacte», au sein de l'UNAF, avant de débattre de la question avec toutes les parties concernées ' A moins qu'au mois d'octobre, les membres de l'UNAF n'aient fait que signer «une intention» et que la Fédération tunisienne ait voulu «forcer la main» aux autres?


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