Algérie

Un workshop sur l'agriculture saharienne souligne l'ingéniosité des ghoutsUniversité de Ouargla



Un workshop sur l'agriculture saharienne souligne l'ingéniosité des ghoutsUniversité de Ouargla
Le troisième workshop sur l'agriculture saharienne, qui vient de se dérouler à l'université de Ouargla sous le slogan : «Situation actuelle et contraintes», qui a connu la présentation d'une quinzaine de communications orales et une vingtaine de communications par affiches, s'est donné pour objectif de mettre en exergue un débat sur la situation actuelle et les perspectives de l'agriculture saharienne, ainsi que les contraintes à travers la politique agricole et son impact sur la production végétale, sur la production animale et sur les ressources naturelles.Tout au long de la journée du 12 novembre, les intervenants ont débattu des méthodologies d'étude et de travail, des systèmes de production, des systèmes d'irrigation, des méthodes de gestion et d'exploitation, de la réhabilitation des anciennes palmeraies et du système oasien «ghout», ainsi que l'aménagement de nouveaux périmètres agricoles. L'application du projet Sipam, initié par la FAO, dans la région d'El Oued en est l'exemple édifiant. C'est un projet qui vise l'inscription des palmeraies traditionnelles de la région du Souf, appelées ghouts, au patrimoine mondial agricole en tant que système ingénieux (projet Sipam).
Les résultats des enquêtes, menées auprès des agriculteurs, ont montré que le système traditionnel préserve la diversité variétale des palmiers dattiers, assure la sécurité alimentaire de la famille exploitante et offre un lieu de cohésion sociale pour l'ensemble de la famille. Ainsi, ce mode de production peut être qualifié de durable, car il est socialement performant et répond parfaitement aux besoins des populations sahariennes les plus fragiles. Ce mode de production est pourtant mis en danger par l'agriculture intensive et le développement incontrôlé des villes, ce qui justifie un programme d'aide spécifique pour les ghouts. Un autre exemple, concernant l'amélioration de la production des cultures maraîchères, est celui de l'utilisation des serres multichapelles, expérience réussie dans plusieurs communes, telles que Hassi Ben Abdallah (wilaya de Ouargla), El Meghaïer (wilaya d'El Oued), etc. En effet, la serre agricole est réalisée en forme de multichapelles, une technique nouvellement introduite dans les régions du Sud pour encourager les cultures maraîchères. Son plus grand intérêt est d'être en mesure de créer des environnements artificiels et d'économiser l'eau.
Sa production, en quantité et en qualité, sera en nette augmentation si la conduite culturale est respectée et surtout si elle est implantée dans une région contenant les eaux chaudes du continental intercalaire. Ces eaux chaudes seraient exploitées pour le chauffage des serres, c'est l'application du chauffage par géothermie, énergie gratuite et non polluante, permettant une augmentation appréciable du rendement ainsi qu'une amélioration du produit par un meilleur calibre et un gain en précocité, d'où la nécessité de veiller à une bonne information des agriculteurs qui gagneraient à s'imprégner de ce système.


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