Les automobilistes et les passants qui étaient présents au chef-lieu de la wilaya de Tipasa ignoraient totalement l'événement qui se déroulait sous leurs yeux, d'autant plus que les éléments de la sûreté de la wilaya de Tipasa, chargés de réguler le mouvement des véhicules, avaient bloqué le passage au niveau de certaines rues de la ville, afin de permettre à la délégation de passer sans être bloquée au milieu de la circulation routière.Cela s'était déroulé dans l'après-midi de mardi dernier. Nouh Boudjemaâ, âgé de 6 ans, élève de 1re année primaire dans une école à Tipasa, venait de vivre des moments intenses inimaginables. Il voulait être wali de Tipasa durant un furtif moment. Un v?u qui semblait inaccessible pour ce garçon et sa famille. L'association communale Errahma de Tipasa avait entrepris les démarches en toute discrétion. A la sortie de son école, le responsable de l'association informe Nouh Boudjemaâ, que l'après-midi de mardi, il n'y a pas cours. L'élève se rend au siège de l'association Errahma, comme cela avait été convenu, le garçon, superbement habillé et coiffé, était accompagné de ses parents.La voiture officielle de Ghellaï Moussa, wali de Tipasa, était déjà en stationnement. Le chauffeur, le chef du protocole du wali, les éléments de la garde rapprochée du chef de l'exécutif de la wilaya, les policiers chargés de l'escorte étaient tous au-rendez-vous au niveau du siège de l'association. Le top est donné. Incroyable. Sirènes en marche, feux de détresse allumés, tout le monde s'écarte au passage de la délégation. Le wali de Tipasa en herbe enfoui dans le gros véhicule était silencieux.Arrivé au siège de la wilaya, Boudjemâa Nouh a été reçu, comme si c'était vrai, par Ghellaï Moussa. Le wali en herbe, accompagné de l'actuel wali, s'est rendu au bureau de ce dernier. L'initiative inédite a été prise afin de répondre aux v?ux des gamins de la commune de Tipasa, tout en suscitant l'ire des automobilistes, à cause des aléas du protocole. Elle a duré une trentaine de minutes.«C'est un plaisir de constater que nos jeunes enfants pensent déjà à occuper de hautes fonctions pour servir leur pays, et non pas des métiers simples, car les enfants algériens prouvent leur niveau de conscience et de citoyenneté. Cette prise de conscience est déjà ancrée dans l'esprit des adultes de demain, nous sommes fiers de nos enfants», déclare le wali de Tipasa. Le commandant du groupement de la Gendarmerie nationale et le chef de sûreté de la wilaya de Tipasa ont eu droit aux visites des enfants qui souhaitent devenir de hauts cadres du Darak El Watani et de la police.
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Posté Le : 25/02/2017
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : M'hamed Houaoura
Source : www.elwatan.com