Un vrai gâchis

Pour cette année, une bonne partie des peaux de mouton n'a pas pris la destination de la tannerie d'El-Amria comme à l'accoutumée, puisqu'elles ont été abandonnées à la décharge des déchets solides de Sidi Yamine.Le P/APC de Aïn Témouchent, Oured Omar, qui nous a donné l'information, n'a pas donné la raison de cette absence de collecte des peaux de mouton, même si, selon l'un des membres de l'APC, cela est dû à l'absence d'une Epic chargée de cette mission, à l'exemple de la ville de Sidi Bel-Abbès. Et pourtant, à la veille de la fête, des mesures ont été prises par la municipalité pour la collecte des peaux de mouton, au même titre que celle des déchets d'origine animale avec la désignation de trois points de collecte dans les quartiers Saint-Roc, la cité des 411-Logements et la cité El-Djawhara, en face du marché couvert de proximité. Selon le maire de Aïn Témouchent, trois équipes du service de nettoiement et d'hygiène ont été mobilisées durant les deux jours de l'Aïd El-Adha, qui ont sillonné les différents quartiers de la ville sous le contrôle et le suivi du P/APC en personne, notamment lorsqu'il s'agissait des grands quartiers tels que la nouvelle ville Akid-Othmane, hay Moulay-Mustapha ou hay El-Djawhara.
En ce qui concerne hay Zitoune, l'opération s'effectue dans les habitations lors de l'opération de collecte des déchets ménagers dans les heures fixées, suivie par une vaste opération de désinfection ayant touché les différents quartiers ainsi que les rues du chef-lieu de wilaya, en particulier les endroits où ont été amoncelés les déchets afin d'éviter qu'ils dégagent des odeurs nauséabondes, notamment avec la décomposition des matières organiques aidée par la chaleur caniculaire qui a sévi ces derniers jours. De son côté, l'antenne de la wilaya de Aïn Témouchent de l'ONA (Office national de l'assainissement) a mobilisé tous ses moyens humains et matériels afin de faire face à toute éventualité à l'occasion de la célébration de la fête de l'Aïd El-Adha, avec la réquisition de ses cinq unités implantées à travers la wilaya afin d'assurer la permanence, tout en appelant le citoyen à faire preuve de civisme en respectant les règles d'hygiène afin de pouvoir faciliter le travail des agents de l'ONA.
Selon Chaouch Rachid, chef du service exploitation auprès de l'antenne locale de l'ONA, "le réseau d'assainissement est prévu pour véhiculer tout ce qui est liquide, pas pour les déchets solides". Par ailleurs, dans la même ambiance de la fête, au deuxième jour de l'Aïd, rares sont les boucheries qui sont restées fermées. Une opportunité pour améliorer les gains des bouchers, sachant que la découpe d'une carcasse est fixée en moyenne à 1000 DA, et ce, même si la tendance du phénomène du dépeçage de la viande du mouton du sacrifice chez les bouchers était à la baisse cette année en comparaison avec les années écoulées, en raison de la situation épidémiologique que connaît le pays, avec la propagation de l'épidémie de coronavirus. Une bonne partie des citoyens ont préféré découper leur mouton chez eux pour différentes raisons, soit par peur de contamination ou tout simplement parce qu'ils étaient incapables de débourser le prix du dépeçage fixé généralement à 1000 DA, alors que d'autres trouvent du plaisir à découper leur mouton en famille pour garder le rituel, même s'ils estiment que les tarifs appliqués sont "abordables", précisant toutefois que ces derniers sont fixés en fonction de la taille de l'animal et de son poids.
D'autres ont préféré le faire chez le boucher, sauf que contrairement aux années passées les longues files ont disparu dans le cadre du respect des mesures préventives contre la Covid-19, alors que la plupart des bouchers ont pris les devants en mettant du gel hydroalcoolique à la disponibilité des clients, tout en exigeant la distanciation physique chez d'autres. Certains bouchers se sont organisés en demandant le numéro de téléphone de leur client ou en lui fixant rendez-vous.
M. LARADJ