Algérie

Un vrai dialogue a eu lieu aux discussions de Genève Russie-Géorgie



Russes et Géorgiens ont établi un vrai dialogue à la 17e session des discussions de Genève visant à empêcher une reprise en Abkhazie et en Ossétie du Sud des hostilités que ces deux régions avaient connues en août 2008, a déclaré, avant-hier, le médiateur européen. Les discussions ont lieu sous l'égide de l'Union européenne, de l'ONU et de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE). La 17e session des discussions de Genève a été vraiment très intéressante, elle s'est déroulée dans une bonne ambiance de travail, a déclaré le nouveau représentant spécial de l'Union européenne, Philippe Lefort, au cours d'une conférence de presse. Un vrai dialogue a eu lieu, nous avons échangé des idées sur de nombreux sujets comprenant le non usage de la force, les mesures de confiance..., a ajouté le diplomate français, précisant que les deux parties souhaitaient poursuivre leurs discussions le 14 décembre. La situation sur le terrain depuis le dernier cycle de discussions en juin dernier a été calme et stable, s'est-il également félicité. Les médiateurs ont toutefois appelé les parties à mettre en oeuvre des mesures visant à accroître la confiance dans le domaine de la sécurité. Pour sa part, Sergi Kapanadze, vice-ministre des Affaires étrangères de la Géorgie, a estimé que le cycle de discussions s'était achevé sans progrès. Russie et Géorgie se sont livrées une guerre éclair en août 2008 pour le contrôle de la région séparatiste géorgienne d'Ossétie du Sud. Un conflit qui s'est soldé par la défaite de Tbilissi et la reconnaissance par Moscou de l'indépendance de l'Ossétie du Sud et de l'Abkhazie, un autre territoire géorgien, non reconnue par Tbilissi et les pays occidentaux. Depuis le début des discussions de Genève, les deux capitales ont peu avancé. En juin, Giorgi Bokeria, membre de la délégation géorgienne, a même jugé possible un échec des discussions de Genève si la situation sur le terrain ne venait pas à s'améliorer. Or, les tensions restent élevées entre la Géorgie pro-occidentale et la Russie, les deux pays s'affrontant auprès de la Cour européenne des droits de l'homme (CEDH) sur la légitimité ou pas de l'action de Moscou. Par ailleurs, alors que la Géorgie intensifie sa chasse aux espions russes, après l'inculpation de trois photographes géorgiens accusés de travailler pour Moscou, le Premier ministre russe Vladimir Poutine a déclaré cet été qu'il appartenait au peuple de la région séparatiste d'Ossétie du Sud de décider de son éventuelle intégration à la Russie. Une déclaration dénoncée par Tbilissi qui accuse M. Poutine de vouloir annexer les territoires géorgiens.


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