Cette carte postale, véritable joyau artistique et historique, nous transporte dans l’Algérie de 1945, à travers le prisme de l’ancien département de Constantine. Conçue avec soin et une touche de romantisme, elle reflète non seulement les contours géographiques de cette région, mais aussi sa richesse culturelle, naturelle et patrimoniale.
Une représentation stylisée et évocatrice
La carte, avec ses couleurs vives et ses illustrations délicates, raconte une histoire visuelle de la région. Constantine, la ville éponyme, trône en son centre, marquée par le célèbre pont suspendu qui symbolise sa position unique sur des gorges spectaculaires.
Les éléments iconographiques abondent :
Les monuments historiques : On reconnaît les ruines romaines de Timgad et de Djemila, témoins d’un passé antique prestigieux, ainsi que d’autres édifices emblématiques comme les mosquées ou les kasbahs, éparpillés dans les localités.
La diversité naturelle : Les palmeraies luxuriantes autour de Biskra, les steppes de Khenchela, les zones désertiques du sud vers Touggourt et Ouargla, ou encore les montagnes à l’est près de Souk-Ahras, dessinent un paysage varié et contrasté.
Les activités agricoles : La carte met en lumière des scènes de la vie rurale, avec des personnages portant des paniers de fruits, représentant les cultures locales comme les dattes, la vigne et les produits du terroir.
Un clin d’œil à la population et à ses traditions
Deux figures humaines se démarquent au premier plan : un homme en burnous blanc portant un panier de fruits et une femme drapée de vêtements rouges traditionnels. Ils incarnent l’identité culturelle de la région, rappelant une époque où les habits traditionnels et les métiers artisanaux rythmaient la vie quotidienne.
Une cartographie subjective mais riche
Contrairement à une carte classique, cette œuvre privilégie une approche illustrative. Les proportions ne sont pas toujours fidèles, mais chaque détail invite à la découverte. Les villes principales comme Philippeville (Skikda), Djidjelli (Jijel), et Bône (Annaba) apparaissent aux côtés de petits villages, soulignant l’importance des centres historiques et culturels.
Un témoignage d’une époque révolue
Cette carte postale nous rappelle l’organisation administrative de l’Algérie coloniale en départements. Le département de Constantine couvrait alors une vaste région englobant des zones aujourd’hui réparties entre plusieurs wilayas.
Entre témoignage historique et hommage visuel, cette carte est une porte ouverte sur un passé où géographie, art et culture s’entremêlaient pour raconter la richesse de l’Algérie.
Posté Le : 26/01/2025
Posté par : patrimoinealgerie