Algérie

Un vote, des couacs



La dualité entre les capitales française et britannique était une fois de plus sous les projecteurs à Singapour lors du vote décisif pour l?élection de la ville organisatrice des prochains Jeux olympiques. Pour une raison ou une autre, beaucoup d?observateurs attendaient Paris, et c?est finalement Londres qui l?a emporté. Elle sera la capitale du plus grand événement sportif de la planète, mais aussi une manifestation où les enjeux économiques sont énormes. Mais comme dans toutes les histoires d?élections, il y a la joie, l?amertume et surtout les coulisses. Les urnes de Singapour n?ont certainement pas échappé à ce triptyque qui veut que l?après-élection soit sujet à des commentaires sportifs mais surtout à des analyses politiques. Sur le premier aspect, il n?y avait pas grand-chose à dire dans la mesure où les dossiers des deux villes finalistes se tenaient bien, même si des pointes d?agressivité ont été échangées de part et d?autre. Sur le second volet, dès l?annonce de la victoire de Londres, il y a eu des accusations, de façon elliptique, sur l?offensif lobbying londonien lors du dernier tour des élections qui a vu plusieurs pays latins renforcer la candidature londonienne au détriment de Paris. Un couac que bon nombre d?observateurs n?ont pas compris. La capitale française qui croyait dur comme fer en la victoire finale affichera un nouveau slogan à partir d?aujourd?hui pour dire « Paris aimera toujours le sport », une façon comme une autre pour insinuer que l?élection de Singapour a pris une tournure qui ne veut pas dire son nom. Pourtant, il faut être naïf pour penser que le politique ne s?ingérerait pas dans un rendez-vous d?une aussi grande importance. Il serait encore naïf de se poser la question de savoir qui a bien pu faire la différence entre Paris et Londres. En position de force, Londres a certainement bien compris qu?elle pouvait faire confiance à ses « alliés » qui se sont chargés de répondre à la politique de Chirac de ces dernières années. D?où l?offensive très remarquée de Tony Blair à Singapour contrairement aux apparitions très timides du Président français qui avait sûrement pronostiqué à l?avance le sort de la candidature de Paris. Au sommet du G8 en Ecosse, tout le monde a applaudi Blair. L?ONU a félicité Londres et le monde du business britannique était en liesse. Le sport, quant à lui, tentera de trouver une place parmi tous ces couacs qui ont terni son lexique.


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