Un vol tourne au drame

Le principal accusé d’homicide, condamné à 20 ans de réclusion Mis en cause dans une affaire d’homicide volontaire, tentative d’homicide, association de malfaiteurs et tentative de vol, les deux prévenus B.C. et C.A. ont été condamnés, hier, par le tribunal criminel de la cour d’Oran à la peine de vingt années de réclusion pour le premier et cinq années pour le second. Les faits de cette affaire remontent au début du mois d’avril de l’année passée, au niveau d’une ferme se trouvant à Misserghine où travaillaient les deux prévenus depuis six mois, sans être payés. En effet, suite à la promesse faite par leur employeur de les payer ultérieurement, ils ont été surpris de voir ce dernier vendre le terrain à une tierce personne qui l’exploitera pour son propre compte en les marginalisant. Se sentant lésés, ces derniers sont allés trouver ce nouveau propriétaire qui leur signifia qu’il n’a pas à les payer pour un travail qu’ils ont exécuté pour le compte d’une autre personne. Furieux, D.C. et A.C. décideront de se faire justice eux-mêmes et cela en volant un matériel pouvant les dédommager pour le travail qu’ils ont effectué. Le soir du vol, ils se dirigèrent vers un garage où était entreposé du matériel pour s’emparer d’un moteur. Mais d’autres travailleurs se trouvaient sur les lieux et en les voyant arriver, ils ont vite compris leurs intentions et ont tenter de les arrêter. Dans un moment de panique, B.C. portera un coup de couteau à D.Y. A la vue du sang de son ami, un des ouvriers saisit une fourche pour repousser les deux prévenus. A ce moment-là, C.A. prit une barre de fer et lui porta un coup qui le déséquilibra. Suite à quoi les deux prévenus prendront la fuite. Les ouvriers alertèrent les éléments sécuritaires déclarant que suite à une tentative de vol l’un d’entre eux a été blessé. En se déplaçant sur les lieux, ces mêmes éléments découvriront que le blessé a rendu l’âme. Arrêtés, les deux accusés ne nieront pas le fait de s’être introduits dans ce garage pour voler mais, affirmeront-ils, on voulait juste prendre ce qui nous était dû. Quant à la mort de D.Y., D.C. auteur du coup de couteau, expliquera qu’il s’agit d’une légitime défense. Appelés hier à la barre, les deux prévenus maintiendront leurs déclarations. Lors de son réquisitoire, le représentant du ministère public a requis, à l’encontre des deux accusés, la perpétuité. La défense des prévenus plaidera la requalification des faits en coups et blessures ayant entraîné la mort sans intention de la donner. Elle expliquera aussi que le mis en cause B.C. souffre de troubles psychiques et qu’il se trouve sous surveillance médicale. Aux termes des délibérations, les mis en cause ont été condamnés à cinq et vingt ans de réclusion.   H.Y.