Algérie

Un vol de portable, un crime et une peine capitale


Après une brèvepériode d'instruction, des auditions nombreuses et des expertises confirmées,en un peu plus d'une année seulement, depuis le jour du drame, un 7 août 2006, l'affairede l'assassinat du jeune M. Hichem, dont les tenantset aboutissants avaient ému à l'époque toute la ville de Constantine, a connuson épilogue judiciaire, lundi dernier en fin de journée, avec le prononcé duverdict condamnant à la peine capitale L. Toufik,l'auteur de cet acte terrible et au motif si dérisoire...le vol d'un portable.Le rappel despéripéties de cette effroyable journée, et qui ont coûté la vie à M.H, faitfroid dans le dos tellement ce genre de situation, le vol à l'arraché de mobiles,de sacs à mains, de boucles d'oreilles, etc. à Constantine et sur tout leterritoire national, encombre par dizaine les rubriques des faits divers dejournaux, avec le risque permanent de tragiques dérapages.Le scénario, liéà ce type de délits, presque toujours à l'identique, et qui consistegénéralement à dépouiller à l'arraché la personne agressée, d'un portable ou detout autre objet, il est vrai, ne se termine pas toujours dans un bain de sang.Dans ce terrible cas, la course poursuite engagée à la rue AouatiMostefa, en plein centre-ville de Constantine, par M.Hichem et ses camarades pour rattraper L. Toufik, un jeune de 23 ans qui venait d'arracher le mobiledes mains de la victime, prendra soudain des proportions insoupçonnées. Aumoment d'être rejoint, et pour se dégager, ce dernier, comme il est soulignédans l'acte d'accusation, fera usage une première fois d'un couteau à crand'arrêt, blessant à la main M. Hichem, avant debrandir, en bout de course, un poignard qu'il plantera dans la poitrine de cedernier sur une profondeur de 2,5 cm, dans la région du coeur, selon le rapport du médecinlégiste du C.H.U.Evacué en urgenceet en catastrophe dans un véhicule de passage, le jeune M. Hichemdécèdera à son arrivée à l'hôpital Ben Badis dessuites d'une fatale hémorragie. Rapidement identifié et arrêté par lesenquêteurs de la police criminelle, L. Toufikreconnaîtra les faits qui lui sont imputés devant le juge d'instruction. Lajustice établira, le 25-11-2006, le fait que ce dernier avait des antécédentsjudiciaires et avait été condamné à une année ferme de prison pour coups etblessures volontaires. L'accumulation de preuves en dépit de sa rétractation,au cours du procès, sur ses déclarations initiales, et dans lesquelles il avaitreconnu les faits devant les enquêteurs et le juge d'instruction, l'expertisepsychiatrique du Dr Bentounsi confirmant que l'accuséjouissait au moment des faits (et jouit encore) de toutes ses facultés mentaleset son casier judiciaire n'ont pas plaidé, à l'évidence, en faveur de L. Toufik à l'endroit duquel le représentant du ministèrepublic réclamera la peine capitale.La défense del'accusé aura beau plaidé les circonstances atténuantes, les juges, aprèsdélibérations, prononceront à leur tour la condamnation à mort suivant en celale réquisitoire du représentant du ministère public. A noter que L. Toufik peut faire appel de sa condamnation dans un délain'excédant pas les huit jours.
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