Un virus cyclique et mutant

Le virus aphteux habituel et de type «O», mais depuis 2007, il y a eu apparition en Libye d'un nouveaux virus de type dit «A». Ce nouveau type de virus résiste aux anciens vaccins. Donc, c'est un nouveau vaccin qu'il faut.Pour ce, il faut un nouveau vaccin qui doit être préparé, comme c'est le cas actuellement. Dans le monde, il existe deux laboratoires qui fabriquent ce type de vaccin et il y a bousculade au portillon pour les commandes. Pour obtenir la quantité nécessaire, il faut payer à l'avance et attendre. L'Algérie a réglé la somme rubis sur l'ongle l'achat d'un million de doses et attend la livraison. Actuellement, ce sont soixante pays qui sont touchés par l'épizootie dont certaines grandes puissances, comme la Russie et la Chine, ainsi que la Turquie et l'Afrique du Sud. Cette épizootie est cyclique, elle revient tous les dix ans. Après celles de 1989 et de 1999, alors que l'Algérie s'attendait à être désignée par l'OIE comme pays indemne de la fièvre aphteuse et comme le dit notre ami Salim Debaghi : «Tartguet men djiha ghir maassoussa» (ça a éclaté en des endroits non attendus), qu'en est-il aujourd'hui ' En Tunisie, le cheptel bovin est en train d'être décimé sans que l'Etat ne bouge le petit doigt et ce, à cause de l'ordre des priorités. En Libye, le cheptel risque de disparaître si ce n'est déjà fait. En Algérie, par contre, ce sont les différentes campagnes de vaccination qui ont sauvé les cheptels bovin et ovin. On peut avancer que la situation est maîtrisée et que le plus dur est passé. Il ne faut pas se fier aux chiffres qui étaient en deçà de la réalité, mais depuis moins d'un mois, les choses évoluent progressivement et la machine s'est mise en place. Avec l'interdiction de circuler des bétails et la non-tenue des souks hebdomadaires, deux mesures phares et contraignantes pour les éleveurs d'ovins surtout, la maladie a été contenue. Tous les médecins vétérinaires ont été mobilisés pour la circonstance. Le ministre de l'Agriculture a tenu à rendre hommage à ce corps de métier. Il dira que c'est grâce à leur dévouement que cette épizootie est confinée.