Un vieux projet qui se concrétise

Depuis le début du Ramadhan, le site ne désemplit pas grâce aux soirées qui réservent de nombreuses surprises au public.Le 8 mai 2014, un vieux projet, un vieux rêve s'est enfin réalisé pour la ville du corail. El Kala vient enfin d'avoir son théâtre. Appelé improprement «théâtre de verdure», c'est un théâtre de plein air, merveilleusement situé dans un coin du port, avec comme arrière plan de la scène, face aux gradins en amphithéâtre, les eaux bleutées de la Méditerranée.Les soirées dans la fraîcheur de la brise de mer sont un véritable délice. L'inauguration a été magistrale avec l'orchestre symphonique national et depuis le début du mois de Ramadan, il ne désemplit plus avec les programmes de soirées animées, concoctés par la direction de la culture qui, de l'avis général, a su redonner à El Kala un peu des ses splendeurs perdues.Beaucoup de musique, moderne et populaire, et de sketchs, dont un avec des vedettes d'un sitcom tunisienne très suivie. On attend une pléiade d'artistes de renom comme les maîtres du Chaâbi Abdelmadjid Meskoud et Abelkader Chaou. Beaucoup de rire et d'humour aussi. Deux pays, la Tunisie et le Qatar participent à cette fête estivale qui durera jusqu'à l'Aïd.Selon le directeur de la culture, M. Taïbi Ali, d'autres surprises du genre sont attendent au mois d'août les résidants d'El Kala et les estivants qui ne vont pas manquer de déferler sur la ville à la fin de Ramadan. Du moins, c'est ce qu'attendent impatiemment les commerçants de la ville, qui font le plus gros de leurs bénéfices durant cette période en affichant des prix qui défient tout bon sens. Le centre d'animation d'El Kala s'est déplacé depuis quelques années.Il a quitté les rues de la vieille ville en bas et son cours au dessus du port pour les hauteurs de la ville le long du boulevard qui longe la cité FLN. Une bouffée d'oxygène que ce boulevard encombré par la circulation désordonnée des voitures, mais dont le large trottoir est offert aux déambulations des familles qui fuient le temps d'une soirée l'exiguïté des logements des cités populeuses. Des vendeurs, autorisés et pas, commencent à s'y installer insidieusement. Souhaitons qu'il ne se transforme pas en un chapelet de buvettes et de kiosques qui entraveront les promenades en familles.