Algérie

Un vide politique dangereux



Un vide politique dangereux
Le moral ne va pas bien. Celui des policiers en a pris un coup. Le nôtre également. La politique est absente des débats, ou plutôt la politique ne trouve pas un espace public de débats. A la politique s'est substituée la sortie fréquente de la police.La politique sert à résoudre les conflits ou les différents intercommunautaires. Si elle ne fait pas son travail, le relais est transmis aux corps de sécurité. Peut-on dire qu'il y a un trop plein de vie politique ou un vide politique ' Nous sommes aux lendemains de l'élection présidentielle et rien n'est assez précis. Où allons-nous et où n?allonsnous pas ' Certains ont tendance à vouloir poser la question de savoir s'il y a un pilote dans l'avion. Si nous, nous ne savons pas ce qui va se passer, si l'opposition ne sait pas non plus ce qui va se passer et surtout ce qui ne va pas se passer, car cette deuxième remarque devrait être plus importante, si on veut conjurer le pire. Tout vide politique est dangereux. La nature a horreur du vide. Si sur le plan international, on disait que l'Algérie a retrouvé sa place, qu'en est-il pour ce qui concerne la politique interne ' Sur le plan interne, les partis ronronnent. Sur le plan interne, les entreprises privées notamment par le biais du Forum des chefs d'entreprises, émettent des propositions, toujours les mêmes, et formulent des griefs qui nous poussent quand même à nous demander avec quelles entreprises entrer dans l'économie de marché si celles existantes n'arrêtent pas de refaire sans cesse les mêmes recommandations. Il y a alors la terrible impression que les conditions d'une réelle mise à niveau ne sont pas encore réunies et que même l'on ne sait pas exactement quand celles-ci finiront par l'être. Peut-on alors se permettre de parler de forces politiques quand on évoque les partis politiques ' Cela parait si peu crédible qu'une explication serait ainsi trouvée au fait que les jeunes populations préfèrent couper les routes et entrer dans des émeutes locales que de chercher la médiation des partis par le biais de leurs élus, tout comme des jeunes se sont laissés endoctriner au point de détruire leur propre vie et celles des autres en cédant à ceux qui en avaient fait des «kamikazes», tout comme d'autres acceptent de courir le risque de se noyer en Méditerranée, pourvu qu'ils tentent leurs chances de se retrouver ailleurs. Peut-être que des partis et des élus ont la conscience tranquille en ne s'estimant pas directement ou indirectement responsables de ce que les jeunes pensent ainsi ou choisissent la voie du suicide. Pourquoi s'estimeraient-ils quelque peu coupables, sachant que le seul objectif qu'ils se fixent est de gagner des élections et que tout semble s'arrêter à ce niveau ' Quand on ne cerne pas les solutions à tout ce qui ne va pas, l'administration et les politiques se déchargent sur les forces de police.




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