Algérie

Un vestige millénaire inscrit pour une réhabilitation



Construite lors du dernier millénaire (1067 à 1071) et classée monument historique depuis plus d'un siècle (en 1903), Bab El Fouqa (porte des étendards) est un joyau architectural qui s'impose pour la postérité, telle une ?uvre de haute notoriété. Son emplacement entre le boulevard et la vielle ville lui donne davantage de renommée et de popularité en raison de sa fonction de véritable entrée de la cité...Une cité historique d'abord car se trouvant en périmètre classée, mais aussi une vieille cité qui fait davantage office de musée à ciel ouvert, que d'une ville traversée par plus de deux milles ans de civilisations et d'histoire. Plus, on s'y enfonce en ses hauteurs, ce sont d'autres monuments et vestiges qui nous accueillent. La place Sidi Soufi et sa majestueuse mosquée, le marché Philippe, le musée Bordj Moussa et tout le vieux bâti qui monte en serpentant jusqu'à la porte de Gouraya. Sa qualification de vieux bâti suppose davantage son besoin imminent de réhabilitation de confortement et une reconstruction urgente pour d'abord maintenir ses locataires en places et éviter les dilapidations qui s'y opèrent modifiant la nature des sites. On constate au grand jour que les nouvelles bâtissent sont érigées en lieu de cet ancien patrimoine enseveli. En 2003, un panel de l'Unesco a effectué une visite et dressé des recommandations dans l'ordre de mérité, En 2005, l'APW s'est engagé à restaurer Bab El Fouqa sans toutefois mettre ses projections à exécutions. Cette porte restera en son état livré aux usures du temps, qui ne lui feront connaître que dégradations, fissurations voire même un affaissement à un moment donné. Depuis, la confortation de cette porte en est devenue une promesse que l'association de la sauvegarde du patrimoine reçoit à chaque détour d'un évènement ou de visite officielle dont la toute dernière remonte à une année passée. En juillet 2017 et après moult tractations de l'association et l'état d'urgence, l'APC sortante a même voté une enveloppe de 32 millions de dinars en vue de sa réhabilitation et confortation. Un projet qui s'est avéré sortir de son cadre, selon la coordination d'une quinzaine d'associations élargie à des notabilités et quelques élus se sont réunis samedi dernier à la cinémathèque de la place du 1er Novembre pour discuter de la situation du patrimoine. Une réunion, qui a, en outre, dénoncé l'enveloppe attribuée, non seulement pour son insuffisance mais votée selon un intervenant pour tout le reste du patrimoine de la ville, apprend-on. La restauration et la réhabilitation de Bab El Fouqa, diront certains intervenants ne doit pas être évaluée à un montant quelconque, en raison même de sa complexité ses travaux, a jugé la coordination, doivent revenir à la tutelle et confiées à une entreprise de grande envergure qui qui a les qualifications requises pour une remise en l'état dans les règles de l'art. La réunion devait se poursuivre et toucher à nombreux problèmes que vit la ville de Béjaïa qu'ils soient de ceux ayant trait au patrimoine que ceux soulevés par les intervenants et qui touchent à la santé, la salubrité et l'arrêt du squat du patrimoine et sites culturels et historiques dont certains sont prévus pour des constructions d'habitations.
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