Algérie

Un véritable casse-tête chinois



La plupart des 860 écoles primaires implantées à Sétif, dont la gestion revient aux APC, sont dans un piteux état, apprend-on de plusieurs sources au niveau local et des responsables du secteur de l'éducation. La gestion et l'entretien des établissements scolaires du primaire et du moyen sont un véritable casse-tête chinois pour les collectivités locales, dépourvues des ressources financières suffisantes. Les mairies, auxquelles revient cette mission, s'inquiètent du budget affecté aux charges annexes, qui est souvent insuffisant, notamment pour les établissements qui ne sont pas raccordés au réseau de gaz naturel. L'utilisation du gasoil pour le chauffage engendre un véritable gouffre financier. "La loi nous permet d'utiliser 40% du budget alloué à l'établissement pour payer les charges annexes, voire les dépenses à compteur dont l'électricité et le gaz ou le gasoil, l'eau, le téléphone et internet. Il est vrai que c'est la part la plus importante, mais elle reste insuffisante, car notre budget ne dépasse pas les 70 millions de centimes par an. Si l'on utilise le chauffage du matin jusqu'au soir pendant les journées de grand froid, il est impossible de payer nos factures", confie l'économe d'un établissement du nord de la wilaya, connue pour ses hivers rigoureux. Un directeur de lycée a tenu à indiquer à Liberté que pour pouvoir gérer un établissement, il faut s'adonner à une véritable gymnastique. Le sous-intendant d'un CEM du sud de Sétif évoque l'état lamentable des cours de récréation et du délabrement de l'étanchéité dans bon nombre d'établissements scolaires, où s'infiltrent les eaux pluviales. Pour y faire face, seul un budget alloué directement par le ministère de tutelle peut combler ces défaillances, affirment les mêmes sources. Il est noté aussi que le budget, qui a été revu à la baisse depuis trois ans et dont 30% doivent être consacrés aux moyens pédagogiques, est aussi insuffisant. Pour combler ce vide, plusieurs établissements demandent aux élèves d'apporter des rames de papier pour pouvoir imprimer les sujets des devoirs et des compositions. Les polycopiés remis avant aux apprenants sont désormais une utopie.
FAOUZI SENOUSSAOUI


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