Algérie

Un véritable carnage a été évité lors d'une incursion spectaculaire


Ce n'est que vers 23 heures, soit trois heures après le début de l'attaque que les échanges de tirs vont cesser dans la ville et ses alentours. L'attaque terroriste perpétrée durant la soirée du vendredi contre la brigade mobile de la Police judiciaire (BMPJ) des Ouacifs, une localité située à environ 35 kilomètres à l'est de la ville de Tizi Ouzou, s'est soldée par la mort de deux policiers, a-t-on appris de sources sécuritaires dans la région. Six blessés, dont trois policiers et trois civils, ont été enregistrés durant cette attaque qui a duré plus de 3 heures.
Il était 20 heures, la nuit commençait à tomber. Soudain, l'électricité est coupée. Profitant de cette obscurité, nous raconte-t-on, un individu tente de projeter une bonbonne de gaz entourée d'une ceinture d'explosifs sur l'entrée du commissariat de la ville. Les policiers en faction ouvrent le feu dans sa direction mais, au même moment, une énorme explosion se fait entendre. Des terroristes embusqués sur la colline surplombant le commissariat et la caserne de la BMPJ qui se trouvent dans une même enceinte, tiraient à coup de mortier de fabrication artisanale dans sa direction. Les policiers ont vite compris qu'il s'agissait d'une attaque terroriste. Ils ripostent énergiquement. Les échanges de tirs deviennent plus intenses et surtout plus violents. Les assaillants multiplient les tirs à l'arme lourde. Ils voulaient démolir ces immeubles en préfabriqué sans doute pour faire le plus de victimes possible et s'emparer d'un maximum d'armes. Mais les policiers résistent encore. Dans la ville qui grouillait encore de monde, la panique s'installe. Sauve qui peut ! Rapidement, la ville se vide et les rideaux de magasins sont baissés. Des citoyens habitant les alentours étaient déjà touchés par les balles des terroristes. 'On ne savait même pas où s'enfuir ! On entendait des rafales partout dans la ville', raconte un citoyen de la région. En effet, pour empêcher toute intervention de renforts, d'autres groupes terroristes tiraient des rafales en direction de la brigade de gendarmerie, de l'autre côté de la ville, et aussi sur un campement de militaires installé non loin de l'entrée de la cette ville quasiment assiégée. Ceci n'empêchera pas les troupes de l'ANP d'arriver sur les lieux et de renverser la vapeur. À l'arrivée des militaires et des gendarmes dans le premier quart d'heure qui a suivi le début de l'attaque, les échanges de tirs entre les policiers et les terroristes se poursuivaient encore. Les terroristes tentent de résister avant de battre en retraite profitant de l'obscurité.
Ce n'est que vers 23 heures que les échanges de tirs vont cesser dans la ville des Ouacifs et ses alentours. Les militaires ont pourchassé jusqu'aux localités voisines, nous dit-on, les assaillants dont le nombre avoisinerait la centaine, à en croire des citoyens de la région qui se réfèrent, vraisemblablement, à l'ampleur de cette attaque à l'arme lourde. Hier, la désolation et surtout la psychose régnaient encore dans la petite ville des Ouacifs où l'on ne parlait plus que des évènements de la nuit précédente.
Cette attaque renseigne, si besoin est, sur la capacité de nuisance des groupes terroristes dans la région de Kabylie où ils ont tendance à revenir en force ces dernières semaines durant lesquelles plusieurs attaques ont été enregistrées.
S L


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