Algérie

Un vecteur pour l’amélioration de la compétitivité de l’entreprise



Dans le nouvel environnement économique induit par les effets de la mondialisation et de la mise en œuvre de l’accord d’association avec l’Union européenne, la sous-traitance demeure un véritable vecteur de développement industriel et d’amélioration de la compétitivité des PME-PMI algériennes. L’ouverture des marchés et la rude concurrence qui s’en est suivie ont engendré une évolution des techniques, des technologies de production, des stratégies et des mentalités. Le nouvel environnement économique modifie ainsi de manière régulière le comportement des industriels. La notion de partenariat se substitue de plus en plus à celle de client-fournisseurs. Car, le développement technologique a obligé les opérateurs économiques à confier en sous-traitance une multitude de tâches qui jusqu’alors étaient intégrées au sein de leurs entreprises. Les sous-traitants constituent par conséquent un des maillons les plus efficaces de la chaîne de production industrielle de par les progrès qu’ils ont accomplis dans la maîtrise de certaines techniques. La recherche d’une utilisation la plus optimale des capacités techniques et humaines a conduit progressivement les dirigeants d’entreprise à choisir l’externationalisation de toutes les activités n’ayant pas trait à leurs métiers de base et pour lesquels ils ne possèdent pas un savoir-faire avéré. Une entreprise décide de recourir à la sous-traitance pour toute activité qui ne figure pas parmi ses priorités. Elle ne peut en outre faire tout, elle-même, sous peine d’être dépassée rapidement et la spécialisation exige le recours à la sous-traitance. Il est nettement plus économique de faire appel à des concours extérieurs plutôt que de tout réaliser soi-même lorsque ni les équipements ni les hommes ne sont adaptés à des fabrications, par ailleurs, soumises à une concurrence toujours plus vive.  Chaque entreprise doit consacrer ses moyens financiers humains et techniques aux domaines dans lesquels elle excelle, plutôt que de se disperser dont ceux qui sont bien mieux maîtrisés par d’autres et dont c’est la vocation. En Algérie, au lendemain des réformes économiques, les pouvoirs publics avaient sollicité le Pnud (Programme des Nations unies pour le développement) et l’Onudi (Organisation des Nations unies pour le développement industriel) pour assister notre pays à la mise en place d’un réseau de Bourses régionales de sous-traitance et de partenariat selon le processus Onudi. Dès la mise en œuvre de la convention entre l’État, représenté dans une phase initiale par le ministère de l’Industrie et dans une seconde phase par le département de la PME et le Pnud et l’Onudi, il a été mis en place progressivement un véritable réseau de Bourses régionales de sous-traitance et de partenariat. La première a été créée à Alger en 1991. La seconde elle l’a été à Constantine en 1993, alors que la troisième à Oran le 9 novembre 1997 et la quatrième au mois d’avril 1998. La mission principale des quatre Bourses de sous-traitance et de partenariat est, selon M. Bouali Abderrahmane, directeur de la Bourse de sous-traitance et de partenariat de l’Ouest, qui est intervenu lors d’une journée nationale sur la sous-traitance industrielle organisée hier au siège d’Algex, l’animation d’une politique de développement de la sous-traitance. Celle-ci devra permettre l’utilisation la plus optimale des capacités techniques dont disposent les entreprises de production de biens et de services en Algérie. Pour atteindre un tel objectif, il faut au préalable installer une banque de données comportant un annuaire des produits et des prestations de services disponibles dans notre pays.


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