Algérie

Un vaillant combattant de la cause nationale



Un vaillant combattant de la cause nationale
Le fidaï Gaouaoui Mohamed dit Moh Saïd est né le 20 septembre 1930 à Bordj-Menaïel dans la wilaya de Boumerdès qui, autrefois, faisait partie de la Grande KabylieC'était l'aîné d'une famille nombreuse composée de trois garçons et six filles. C'est un personnage méconnu dans sa ville natale et si vous posez la question à ses proches, on vous répondra par la négative alors que ce dernier a offert sa vie pour sa patrie durant la guerre de libération nationale. Comme tous les Algériens il fut privé de travail et d'une bonne instruction scolaire durant la période coloniale notamment dans les villes à vocation agricole, le jeune Gaouaoui a fréquenté l'école primaire qu'il a dû quitter très tôt après trois années de scolarisation. Ayant pris conscience du statut de colonisé de tous les Algériens, il s'est engagé très jeune dans la lutte contre le colonialisme en adhérant au mouvement nationaliste incarné par le PPA/MTLD avant le déclenchement de la révolution de Novembre 1954. Il avait pour compagnon Mustapha Benmansour et Djelloul Bouhamadouche (tombés au champ d'honneur les armes à la main) et activait politiquement avec le défunt Amar Naili propriétaire du cinéma el Djamel qui était un veritable nationaliste et chef scout où exerçait le jeune Gaouaoui Mohamed parallèlement à ses activités nationalistes. Amar Naili était un vrai gentleman, toujours costumé qui jalousait les colons par son attitude de beau et bon garçon. A la suite du déclenchement de la révolution de Novembre 1954, il sest exilé en France début de l'année 1955, sur instruction de ses responsables pour lamise en place des structures de la Fédération FLN de France et affecté aux groupes armés ( groupes de choc). La lutte était menée sur deux fronts contre l'autorité française et les Messalistes. C'est durant les années 1955 et 1956 et après une période passée à Rouen et à Paris, il a dû rejoindre Lille où il a activé dans les groupes de choc avec les frères Salem Aichaoui et Ait Belkacem dit Kaci Lazzouni et parmi tant d'autres jusqu'au 19 mars 1962 date du cessez-le-feu signé entre le GPRA et le gouvernement français. Après cette date historique qui a marqué le début du colonialisme en Algérie et du relachement de la vigilance qui s'en est suivie, le Fidai Gaouaoui Mohamed a été touché par les balles assassines des Messalistes (MNA) le 8 avril 1962 à Lille alors qu'il était attablé dans un café avec des frères de la même cause. Il a été aussi privé de goûter à la joie de la victoire du peuple algérien et de voir l'Algérie libre et indépendante et son étendard flotter après tant de miséres et de brimades vécues dans une ville ultra-colonialiste à l'instar d'autres villes d'Algérie où les ultras-européens menaient la vie dure aux Algériens. Après tant d'années de lutte, des sacrifices et des larmes consenties par les valeureux Moudjahidine, Fidaine, Moussabiline et les Algériens de l'organisation civile FLN et la libération du pays du joug colonial, il est permis de rendre hommage à ce militant nationaliste de la cause nationale pour laquelle il s'est sacrifié. Et pour l'histoire il est malheureux de le dire que ce vaillant combattant qui a voué sa vie pour l'Algérie libre a failli être oublié dans la nomenclature des Chouhada.




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