Un type de pisciculture inédit en Algérie

La ferme Malikate al Bahr, dont la première pierre a été posée fin 2005, a connu  un retard dans sa réalisation.
Prévue pour 2008, sa réception provisoire a été officialisée par le ministère de l'agriculture en décembre 2009. Le montant de l'investissement s'élève à  110 millions de dinars. Entrant dans le premier plan de relance économique initié par l'Etat, le montage financier, outre un crédit accordé par la BADR, comprend une subvention du ministère de la pêche. La ferme constitue, telle que configurée, une première dans son genre en Algérie. L'établissement prévoit une production de bar, loup et dorade. Jusqu'à 50 tonnes par an, dans un premier temps. La capacité optimale des installations avoisine les 120 tonnes. Ce dernier chiffre constitue le volume de production projeté une fois le processus de grossissement bien maîtrisé. S'étalant sur une superficie de 5500 m2, cette ferme dispose au total de 76 bassins d'élevage. Soit 38 bassins de 56 m3 pour le pré-grossissement et 38 autres de 5 m3 destinés à  l'élevage dans des situations de prophylaxie, en cas de maladie constatée. Le reste du dispositif comprend un puisard creusé à  même la jetée, formant avec celle-ci un système de vases communicants. Deux pompes centrifuges se relayant pour refouler 200 m3/heure d'eau de mer. Un filtre bobiné traitant jusqu'à 220 m3 d'eau de mer et une suite de 4 bassins de décantation (des résidus métaboliques des poissons). Le résidu sera récupéré pour faire usage de fertilisant agricole. Mais, il est aussi envisagé pour plus tard d'introduire des bancs de moules qui consommeront les résidus. L'énergie est fournie par un poste de transformation MT, et en cas de coupure par 2 groupes électrogènes de 60 KVA chacun. Les autres modules sont un laboratoire d'analyses, une chambre froide, un magasin de stockage de l'aliment (dont l'intérieur est complètement muré avec de la lame à  parquet en bois), une bâche à  eau et des vestiaires pour le personnel.
L'organigramme prévoit un effectif permanent de 10 employés et 20 saisonniers. Les postes permanents seront ultérieurement portés à  30. Probablement une fois lancé l'élevage dans des cages mobiles.
Et avec ce procédé, la capacité de production atteindra 1000 tonnes / an. Mais en plus de l'aliment, le recours à  l'importation concernera aussi l'alevin, étant donné qu'aucune écloserie n'existe pour le moment chez nous.