Algérie

Un tweet de plus, qui ne fallait pas lâcher...



La Fédération algérienne de football, après une douche froide, vient de rectifier le tir sans pour autant s'excuser auprès de son monde sportif «le bureau fédéral a réaffirmé sa volonté de compter sur tous les joueurs algériens qu'ils soient nés en Algérie ou à l'étranger pour renforcer les différentes sélections nationales», dit-on.«La DTN note, avec satisfaction, que de jeunes joueurs évoluant en France, Suisse, Allemagne et au Canada ont envoyé et continuent d'envoyer des demandes pour intégrer les sélections nationales de jeunes, ce qui dénote de l'attachement indéfectible et indiscutable de la communauté algérienne établie à l'étranger à l'Algérie, comme cela a été démontré dans le passé par les nombreux joueurs algériens ayant représenté dignement le football algérien». Un dossier qui a mis le feu aux tribunes.
Le dernier tweet lâché par la FAF à propos des binationaux, ne peut être une erreur du service de la communication. Le sentiment qui s'est dégagé, ou qui se dégage encore, est que cette histoire des binationaux viserait, selon quelques observateurs interrogés, à faire oublier le retard qu'accuse la FAF dans le «montage» de son programme d'action. Un terrain qui lui échapperait. Rien ne promet que ce soit une situation nécessaire pour entretenir sur le terrain l'image de cette institution nationale de football.
Encore moins une manière de rester connecté à ce qu'elle développe dans le bon sens. Mais au jour d'aujourd'hui, ce n'est certainement pas le cas. Et ce n'est sûrement pas une erreur de communication (qui reste à démontrer) qui réchauffera les relations entre FAF et son monde. En écoutant les différentes parties extérieures à la FAF, il était aisé de comprendre que les missions du staff technique, en l'occurrence celles attribuées à Rabah Madjer, lui filent entre les doigts.
Cet expert international rencontré dans un cadre professionnel a voulu nous livrer ses impressions. «Si Madjer avait été désigné comme chef numéro 1 de l'équipe nationale, le BF doit se taire. Il doit le laisser construire son équipe selon ses choix et ses stratégies. Qu'il convoque X ou Y de tel ou tel club étranger cela relève da sa responsabilité, qu'il place un local à la place d'un professionnel, c'est aussi sa responsabilité, lui seul peut déterminer les performances des joueurs algériens qu'ils soient d'ici ou d'ailleurs.
Le communiqué reste un mystère puisque seul Madjer peut gérer l'équipe nationale, donc il s'agit d'un communiqué qu'il ne fallait même pas rédiger et le responsable de la communication n'est que le porte-parole... Alors, il faudrait, à mon avis changer vite, très vite de discours et reconnaître que ce qui s'est passé est le fait d'une interférence dans le travail de Madjer, ou alors...»
Comment faire évacuer dans les oubliettes ce fameux tweet qui s'est installé dans les agendas et les notes des représentants de la FAF. Pour Ali Bencheikh, «c'est le staff technique qui a toute la latitude de décider de convoquer ou pas un joueur, pas une autre structure.
Que le joueur évolue de l'autre côté de la rive ou ici chez nous, c'est au staff de décider qui doit convoquer... et arrêtez svp de faire référence à chaque fois aux clubs français. Il y a des joueurs qui évoluent en Europe et la France n'est pas une référence dans le monde du football, A chacune de ses interventions, Hakim Medane a cité la France. Non, nous avons des joueurs qui évoluent en Angleterre, Belgique au Portugal, ou encore en Australie...».
Le couvercle de la marmite dégage de la fumée et commence à aveugler les supporters du football. Dans cette émission d'El Heddaf, on évoque avec force ceux qui convoquent des joueurs sans références techniques, juste pour lui attribuer le titre de joueur international... «Ces gens-là, je les appelle les mendiants modernes».
Pire encore, pour Bencheikh, «il ne faudrait pas seulement tirer sur nos joueurs et douter de leur nationalisme mais aussi et surtout sur ceux qui entourent notre football national, pourquoi les épargner ' Les bons discours n'ont jamais étaient le témoin du nationalisme d'un cadre, mais ce sont ses actes, eux seuls, qui peuvent déterminer s'il est pour ou contre son pays», et enfin d'ajouter «il faut convoquer le meilleur joueur même s'il évolue dans un club extraterrestre, mais je suis contre ceux qui imposent leurs conditions, ceux-là ne doivent pas être appelés une seconde fois...»
Ce cafouillage qui résonne et fait du bruit sur toute l'étendue des cercles médias, ou hors médias, fissure l'image de la FAF et met à nu ce qui se trame dans le cercle de l'administration de cette instance.
«Le juste pouvoir attribué au sélectionneur et à ses adjoints, doit être respecté afin de lui permettre de jouer pleinement son rôle dans le cadre de ses missions. Le reste n'est que de la pire ou pure provocation. Mais cela ne peut nous empêcher de supporter notre équipe nationale et d'encourager nos locaux.»


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