Un Tunisien condamné à la perpétuité pour meurtre

La réclusion à perpétuité a été prononcée, hier, par le tribunal criminel de Constantine contre un Tunisien âgé 24 ans, jugé sous le chef d'inculpation de «meurtre avec préméditation», alors que son père et son frère, ainsi que le frère de la victime, tous de nationalité tunisienne, âgés respectivement de 55, 22 et 25 ans, ont écopé de 2 ans prison ferme pour «coups et blessures volontaires réciproques à l'aide de couteaux». L'avocat général avait, pour sa part, requis la peine capitale contre l'accusé principal et 5 de prison ferme contre chacun des trois autres accusés.

Comme on peut le deviner sur la base des charges retenues contre les accusés, il s'agit d'une violente rixe qui a opposé deux familles, de leur état des Tunisiens établis à Constantine, précisément au niveau du bidonville de la zone industrielle Palma. Dans la nuit du 2 décembre de l'année 2008, une bagarre éclata entre les antagonistes, le père et son fils (l'accusé principal) d'un côté, et de l'autre la victime. Une première fois, ils furent séparés par les voisins et chacun d'entre eux regagnera son gîte. Mais au bout de quelques instants, il reprendront la partie, meurtrière cette fois-ci. Dans la mêlée, l'accusé principal sortira son couteau et frappera à deux reprises la victime. Touchée en plein coeur, cette dernière décédera sur place, alors qu'autour de son cadavre, se poursuivront les échanges de coups de couteaux et autres jets de pierres entre les deux familles.

Les accusés ont reconnu hier les faits qui leur sont reprochés. Et pour sauver ses mandants de la peine capitale, l'avocat de la défense plaidera la requalification de l'accusation en coups et blessures volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner.

Mais au bout de ses délibérations, le tribunal criminel retiendra contre l'accusé principal, à l'unanimité, le grief du meurtre avec préméditation et le condamnera à la perpétuité, lui accordant les circonstances atténuantes qui lui ont ainsi évité la peine de mort. Alors que les trois autres accusés, qui ont comparu sous le chef d'inculpation de coups et blessures volontaires réciproques à l'aide de couteaux, écoperont de 2 ans de prison ferme.