L'affaire du détournement à la poste qui a secoué la ville de Sidi Bel- Abbès, dont l'auteur était une vérificatrice qui a usé de son autorité et sa ruse pour toucher plusieurs établissements, ne semble pas tirer à sa fin. Après plus d'un mois, les enquêteurs locaux de l'unité postale de wilaya courent toujours suivant les traces des opérations de versement et de retrait effectuées sur son compte personnel ainsi que d'autres comptes qu'elle a utilisé pour des raisons non élucidés.La longue cavale insidieuse a mené à découvrir la journée du dimanche 18 mars 2018 un autre trou de 4 milliards de centimes dans l'établissement postal de Teghalimet, au sud de la ville, une recette, aussi de 4e classe (R4), gérée par une nouvelle recrue sans formation ni expérience. La seule différence, le montant n'a pas été versé dans le compte de la vérificatrice comme celui des bureaux de Ras El Ma (R2), Oued Sbaâ (R4), Boumlik (R4) et Sogral (R4), il lui a été donné en main propre, selon les déclarations du chef d'établissement.
Trop d'intermédiaires, trop de risques
Si le règlement prévoit dans certaines opérations de réduire les intervenants ou une centralisation pure et simple, c'est dans un but de délimiter les responsabilités. En effet, les mauvaises intentions et les tentations naissent quand il y a confusion ou trop d'intermédiaires, de façon à confondre le véritable responsable. L'envoi des fonds qui était avant centralisé au niveau de la Grande Poste pour un meilleur suivi des mouvements de fonds, fut interrompu pour cause de travaux de réalisation d'une chambre forte spacieuse et plus sécurisée.
Afin de répondre à cette conjoncture qui date de plusieurs années, cette tâche été attribuée à 2 autres bureaux de poste (sous-centralisateurs), et du fait, l'envoi des fonds aux différents bureaux de poste de la wilaya de sidi bel abbés c'est trouvé assuré par 3 bureaux (1 centralisateur et 2 sous-centralisateurs). L'envoi des documents comptables concernant les fonds se trouve toujours entaché par un retard, parfois intentionné, prétextant différents motifs difficiles à suivre et vérifier au quotidien. La chambre a été réceptionnée il y a plus de 3 ans, et ces pratiques s'ancrent comme une coutume meurtrière à toute intention souvent signalée par rapport de vérification.
Petits bureaux, petit gestionnaire
Si Algérie poste avait prévu dans sa structuration une classification pour chaque bureau de poste : un petit responsable pour un petit bureau, elle devait aussi prévoir une petit responsabilité. Contrairement à cette logique, ignorée volontairement ou involontairement, par négligence ou incompétence, les petits bureaux (moins importants) deviennent aussi difficiles à contrôler que les grands bureaux (de grande importance). On peut faire toutes les opérations et tant mieux, mais on peut aussi procéder à des retraits sans limite, chose qui ne devrait pas être dans un bureau à qui on est contraint de subventionner selon son importance dans le classement, de façon à répondre à une certaine population souvent mois importante.
Insécurité
L'insécurité est totale à la poste, ni l'entreprise ni le travailleur ne sont en sécurité. Le règlement qui préserve ce droit est complètement négligé. Le grand pourcentage de bureaux touchés était en majorité des recette de 4e classe gérées par une seule personne, alors que le règlement interdit formellement d'ouvrir une dépêche de courrier ou un group ( sac d'argent) sans la présence de 2 agents au minimum. S'ajoute à cela, la désignation de personnes totalement étrangères à la poste par un recrutement externe dans le cadre de l'Anem avec des conditions de «chantage» familières (acceptez la «responsabilité» sinon pas de recrutement).
Cette pratique a touché même les services de la direction qui deviennent gérés par des étrangers à la poste, aucune connaissance professionnelle et aucune formation envisagée. Le contrôle est quasiment absent. Les pièces comptables ne sont ni envoyées ni réclamées. Celui qui doit envoyer n'a aucune idée et il n'est pas à en vouloir et celui qui devait réclamer n'est pas aussi à en vouloir du moment qu'il n'a acquis aucune connaissance dans le professionnel. Si vous n'avez jamais regardé un chat ou un chien courir derrière sa queue, alors il faut vraiment le voir, il finit en vertige oscillant de son corps pendant un bon bout de temps. Le drame s'il s'habitue à cette pratique, il risque de confondre sa queue de sa tête, m'avait aussi expliqué ironiquement ce confrère.
Le bruit court que l'inspection de wilaya avait déclenché l'enquête suite à des soupçons de son chef de service et sur recommandations du directeur de l'unité postale de wilaya de Sidi Bel-Abbès. Et quand l'inspection générale fut avertie, elle charge l'inspection régionale pour entendre les membres de l'inspection de wilaya qui n'ont fait que leur travail.
Cela me rappelle toujours ce confrère qui me disait en ce sens «certains, au lieu d'aller éteindre le feu, ils courent derrière celui qui l'a allumé». Dans ce cas, au lieu d'aller droit vers le problème, ils errent volontairement pour créer des diversions dans un objectif de détourner l'enquête et déculpabiliser des amis (es) «intimes», que l'enquête de la gendarmerie, entamée parallèlement déterminera certainement en vérifiant et en analysant des appels téléphoniques, devenus suspects par le nombre et le moment.
D'ici là, le spectre du détournement plane sans donner signe de répit, des imprévus restent possibles jusqu'à assainissement d'une grande opération de vérification de toutes les écritures comptables de l'ensemble des bureaux de poste de la wilaya de Sidi Bel-Abbès.
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Posté Le : 20/03/2018
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Djillali T
Source : www.lnr-dz.com