Algérie

Un «traitement» pour les finances du pays


Réduire drastiquement la facture des médicaments sans que cela n'impacte les citoyens. C'est l'objectif que s'est assigné le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, depuis son élection à la tête du pays en décembre 2019. Pour cela, il a décidé de donner un nouveau souffle à l'industrie pharmaceutique. C'est ainsi qu'il lui a dédié tout un département ministériel qu'il a confié à un «vieux briscard» du secteur, en l'occurrence Abderrahmane Lotfi Djamel Benbahmed. Dès sa prise de fonction, il a affiché ses ambitions. «Nous allons réduire de 800 millions de dollars la facture d'importation des médicaments en moins de deux ans», a-t-il annoncé d'emblée précisant qu'il était conscient des capacités réelles de production du pays. Malgré la pandémie de la Covid-19, force est de constater que l'Algérie est en train de réussir ce défi! «La relance du secteur de l'industrie pharmaceutique avait permis une baisse de la facture d'importation, avec une économie de 500 millions de dollars escomptée pour l'année 2021», a annoncé en fin d'année dernière le Premier ministre, Aïmene Benabderrahmane. Il a assuré que le pays n'allait pas s'arrêter en si bon chemin. «Le gouvernement entendait maintenir ce rythme les années à venir, en veillant à asseoir les bases d'un partenariat rentable fondé sur le transfert de technologie», a-t-il soutenu. Une promesse qui a pu être remarquée lors de la 16ème édition du Salon international de la pharmacie en Algérie, Siphal 2022 qui s'est tenu du 23 au 26 février, au Palais des expositions à Alger. On a pu voir de visu le bond important réalisé par l'Algérie dans ce domaine à travers les 150 exposants nationaux et internationaux. Le vaccin contre la Covid-19 «made in bladi» résume à lui seul cette situation. L'Algérie est le seul pays en Afrique et au Moyen-Orient à fabriquer ce type d'«antidote» contre le Coronavirus. Cela à travers son partenariat avec le géant chinois Sinovac, pour la fabrication du CoronaVac. Une grande symbolique qui montre le niveau atteint par une industrie qui a généré 2,5 milliards d'euros de chiffre d'affaires cette année, selon le département de Benbahmed. Effectivement, on parle, là, de trois médicaments sur quatre, qui sont désormais fabriqués en Algérie. «En valeur, cette industrie locale représente 66% et en volume elle atteint les 76%», a souligné le ministre de l'Industrie pharmaceutique. Cela est appelé à augmenter considérablement en 2022 puisque déjà 60 nouvelles lignes de production ont été inaugurées. De nouvelles devraient voir le jour très prochainement. Rami Scander, directeur régional d'AstraZeneca Proche-Orient et Maghreb, nous a révélé que son groupe prépare un «mégaprojet» en Algérie. D'autres géants du «Big Pharma» devraient faire de même. Mieux encore, les anticancéreux pourraient eux aussi être fabriqués par des mains algériennes. Le ministre de l'Industrie pharmaceutique révèle que des projets qui vont, dans ce sens, sont en cours de finalisation. De bon augure pour la «santé» financière du pays...
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