Algérie

Un trafic momentanément paralysé...



Un trafic momentanément paralysé...
Un accord en deux points a finalement été dégagé pour mettre fin au débrayage«C'est scandaleux de prendre des voyageurs et de les délaisser au milieu de la route. Ils ne se sont même pas soucié des malades, des vieux,des femmes et des enfants...etc.» Témoignage.Il est plus qu'urgent de remettre la Société nationale de transports ferroviaires (Sntf) sur les rails. Une grève surprise a paralysé pendant quelques heures, durant la matinée d'hier, le trafic ferroviaire au niveau des gares de la capitale. Dès huit heures, un train électrique était immobilisé au niveau du quartier du Hamma, entre les gares des Ateliers et Hussein-Dey, obligeant les voyageurs et les usagers à quitter le train.«Les voyageurs ont été sommés de descendre du train près du barrage de police de Belcourt. Les voyageurs ont fait une grande marche à pied», nous a raconté Mourad choqué par une telle démarche. Mourad, ainsi que sa femme enceinte, venant de Thenia, se sont vu contraints de continuer à pied jusqu'à Alger-Centre «Le train s'est arrêté non pas en gare mais juste à côté du barrage. Ils ont ouvert les portes et ils ont fait descendre les voyageurs. Tout le long du trajet jusqu'au tunnel de Belcourt, il y avait une file interminable de personnes laissées auparavant par deux autres trains», raconte Mourad.Choquée, sa femme n'a pas pu retenir sa colère. Avant même de l'interroger, elle enchaîne: «Je ne connais pas les dessous de cette grève, mais, franchement, c'est scandaleux de prendre des voyageurs et de les délaisser au milieu de la route.»Selon le directeur général de la Sntf, Yacine Bendjaballah, les travailleurs de l'entreprise revendiquaient un changement «immédiat» de la signalisation.Justement, il est à rappeler qu'en début du mois, un train de banlieue (Alger-Thénia) avait déraillé au niveau de la gare de Hussein-Dey au moment de son aiguillage, faisant un mort et une centaine de blessés. Un rapport préliminaire d'une commission d'enquête mise sur pied par le ministère pointe du doigt la vitesse du train. Selon le rapport, le train en question roulait à 108 km/h au lieu de 30 km/h au moment de son aiguillage.Par ailleurs, contactée par nos soins, une source proche de la direction nous livre une toute autre explication à ce soudain débrayage. A en croire ses dires, «ils ont protesté contre le fait qu'une chaîne de télévision privée ait diffusé un reportage dans lequel elle fait porter la responsabilité du récent déraillement du train à Alger par le conducteur, thèse rejetée par les cheminots».Un accord en deux points a finalement été dégagé pour mettre fin au débrayage.Ces deux points ont trait à «un «démenti portant sur le bon fonctionnement des installations ferroviaires», et à «l'engagement d'un bureau d'études étranger chargé de faire un audit complet des installations» ferroviaires, selon le DG de la Sntf, M.Bendjaballah.Cet audit «doit enlever tout doute sur les installations ferroviaires qui fonctionnent correctement grâce à une bonne maintenance, même si elles sont plus ou moins anciennes», a encore souligné le directeur général de la Sntf




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