Un tissu de 5000 PME et des potentialités à promouvoir Biskra se classe à la 31e place dans ce domaine

Biskra compte un nombre de 5 000 petites et moyennes entreprises (PME) et autant d'artisans. D'importantes potentialités existent dans ce domaine, dans cette wilaya, qui pourraient accroître le tissu des PME. D'ailleurs, Biskra est classée 31e wilaya à l'échelle nationale en termes de création des PME, gagnant ainsi deux places (elle était classée 33e). Elle est également classée 4e wilaya au sud du pays dans ce domaine. Ces résultats ont été rendus possibles grâce aux efforts consentis par les responsables en charge de ce secteur stratégique dont les champs d'activité sont entre autres la production de la brique rouge, la poterie, les eaux minérales, la transformation du bois, le textile, et le conditionnement et la transformation des dattes et du blé. La wilaya compte, également, trois unités d'artisanat à El Kantara, M'chounech et Sidi Khaled ainsi qu'un centre de l'artisanat au chef-lieu de wilaya outre l'entreprise de production d'eau minérale de la source de Guedila, des briqueteries et plusieurs unités de conditionnement. La wilaya dispose aussi de plusieurs sites renfermant des matériaux et entrant dans la production de la brique rouge et des ciments à Djemora, Lotaya et El Kantara, et plusieurs autres de production de gypse à M'chounech, Benian et Khenguet Sidi Nadji et des sels et des minéraux à Lotaya et Feydh en plus des carrières de granulats.Le Directeur de l'industrie, de la PME et de la promotion de l'investissement de Biskra Gouasmia Lazhar nous a déclaré que les efforts se poursuivent pour développer ce secteur. Aussi et tout récemment, il a été mis en place un «Cluster Dattes». Il s'agit d'un mécanisme, voire d'une méthode nouvelle d'organisation de cette filière afin de l'améliorer entre autres et faciliter l'exportation de ce produit très prisé par les consommateurs étrangers. Cette opération a été menée dans le cadre de la coopération algéro-allemande plus exactement avec l'organisme GIZ DEVED (Développement économique durable). A la mi-janvier, il a été élaboré le plan d'action pour l'année 2012. Cette instance technique élargie a pour mission d'accompagner la promotion des cultures de la filière. Une feuille de route a été établie et prévoit l'analyse de la situation du secteur agricole, en général, et de la filière dattes, en particulier, ainsi que la prise en charge des propositions stratégiques de développement. «Cluster-Dattes» prévoit de développer les espèces de dattes communes et la création d'unités de transformation et de conditionnement. Il a également mis en chantier une banque de données sur la filière dattes en Algérie, et fait ressortir que 367 000 t sur les 700 000 t de dattes produites annuellement «ne sont pas valorisés». L'instance technique devra essentiellement faire face à l'environnement économique difficile qu'affrontent les PME, et qui font face à une concurrence féroce et à des obstacles législatifs et autres, ce qui rend très difficile la pénétration des marchés étrangers. Une délégation allemande a séjourné dans la région et visité plusieurs exploitations agricoles ainsi que l'Institut technique de développement des cultures sahariennes, le Centre de recherche scientifique et technique des zones arides et l'Institut d'agronomie de l'université de Biskra. Sur un autre volet, celui de la mise à niveau des PME, le responsable du secteur au niveau de cette wilaya nous a fait savoir que 130 entreprises ont adhéré à ce programme durant l'année 2011. Le programme se poursuit toujours, et toute entreprise désirant se mettre à niveau, une démarche facultative, n'a qu'à se présenter au niveau des services concernés. Notre interlocuteur a aussi mis en évidence que Biskra compte parmi les wilayas pilotes où l'intérêt pour la mise à niveau a entraîné un engouement considérable.Même si des efforts sont fournis, il n'en demeure pas moins que des obstacles existent et vont en travers de la politique tracée dans ce domaine, et du développement des PME. En effet, le manque de coordination a fait qu'un complexe de céramique, poterie et verre soufflé mis en place par un investisseur privé au niveau de la région de Khenguet Sidi Nadji est à l'arrêt pour raison d'inexistence du gaz. Cette entreprise créée en 2008 et dont le coût d'investissement est de 3 milliards de centimes emploi 75 personnes. Et des exemples de ce genre sont nombreux à travers tout le territoire national.Plus d'effort et de coordination entre les différents secteurs sont à même de trouver des solutions à ce genre de difficultés.